COMMUNICATION – COTE D’IVOIRE : Orange Digital Academy « A l’issue de cette formation intensive, 75% des jeunes disposent d’opportunités »

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Du 1er au 2 mars 2023, Orange Digital Academy a accueilli à Abidjan l’initiative Animazones Afro VFX. Le but était d’encourager les femmes à se lancer dans le secteur de l’animation en leur offrant des formations dans ce domaine. Léonce Koné, Manager de Orange Digital Academy a répondu à nos questions sur le sujet. 

Agence Ecofin : Pouvez-vous vous présenter pour notre audience ?

Léonce Koné : Je suis Léonce Koné, Manager de l’Orange Digital Academy qui est l’école du code de l’Orange Digital Center. Nous accueillons et dispensons des formations de haut niveau aux métiers du numérique à des jeunes de 18 à 35 ans.

En effet, nous proposons des programmes dédiés visant à fournir les clés à nos jeunes pour le développement de solutions innovantes locales. Pour preuve, à l’issue de cette formation intensive, 75% des jeunes disposent d’opportunités, aussi bien en interne dans nos équipes de développement, qu’en externe au sein d’entreprises partenaires.

AE : Vous avez accueilli l’initiative Animazones Afro VFX qui a permis de donner ou d’améliorer les compétences de 50 femmes en animation 2D/3D et VFX. Pouvez-vous nous dire d’où est venue l’idée de cette formation ? Pourquoi l’avoir orientée vers les femmes ?

LK : Le digital gagne du terrain et le secteur des industries créatives n’est pas en reste. Le 7e art est de plus en plus demandeur de compétences-clés à travers le monde telles que les VFX (« visual effects ») ou l’animation. En tant qu’acteur engagé du digital et ayant une vision globale de tous les applicatifs du digital, nous sommes largement engagés dans la promotion des métiers du numérique, et ce, en particulier auprès des jeunes et des femmes. C’est ainsi qu’Orange et Afro VFX, la première école de formation aux métiers de l’animation 2D et 3D, se sont associés pour la première fois en août 2022 pour créer un programme de formations gratuites en effets spéciaux à destination des jeunes passionnées qui souhaitent se professionnaliser en Côte d’Ivoire. Dans la continuité, cette année, nous avons créé un programme spécial destiné aux femmes « Animazones ». Nous sommes très satisfaits d’avoir permis à 50 d’entre elles de développer des compétences techniques à travers cette initiative.

AE : Comment se sont déroulés les modules et qui sont les professionnels de l’animation que vous avez associés à l’initiative ?

LK : Le programme s’est déroulé sur deux jours, les 1er et 2 mars 2023 en présence de quatre professionnelles de l’animation et de l’audiovisuel, 4 femmes aux parcours inspirants, venues  spécialement du Canada pour transmettre leur expertise. Il s’agit d’Heldden Byumvuhore, responsable RH à Digital Domain, Josée Chapdelaine, Directrice CFX à Rodéo FX, Karine Ntihinyuka, gestionnaire de projet associée à Reel FX, et Mélanie Pango, animatrice 3D à Mikros, toutes, travaillant au sein de grands studios internationaux.

AE : Pensez-vous que ces deux jours sont suffisants pour faire la différence dans les carrières des participantes au programme ?

LK : Ces deux jours sont avant tout une opportunité pour ces jeunes passionnées de découvrir l’univers de l’animation à travers des échanges avec des professionnels, la diffusion de films et quelques sessions d’apprentissage sur des logiciels spécifiques. A l’issue de cette immersion de deux jours, de sensibilisation intensive, elles disposent des bases nécessaires permettant d’appréhender les différents métiers existant dans le monde des effets spéciaux, et de contenus digitaux mis à disposition, nécessaires pour leur formation.

AE : Ces dernières années l’animation africaine a été mise en valeur mais beaucoup plus du côté anglophone du continent. Pensez-vous que la formation soit en cause du côté francophone ?

LK : La formation, effectivement, explique en partie ces différences de maturité. Plus encore, en amont de la formation, un grand travail de sensibilisation autour des métiers de l’animation, reste à fournir et nous nous y attelons, à notre échelle en partenariat avec Afro VFX. D’ailleurs, lors du dernier FESPACO, près de 17 films d’animations ont été proposés et le Mali a remporté le prix de la meilleure série d’animation. Le Festival du Film d’Animation d’Abidjan est d’ailleurs annoncé du 2 au 7 mai prochain.

AE : Comment comptez-vous maintenir le suivi avec les participantes à ces sessions de formation ?

LK : Le suivi est effectivement primordial. Nous le maintenons grâce au réseau formé par ces formations, en l’occurrence grâce à des groupes de discussion en ligne qui ont été créés. Les participantes peuvent poser des questions, partager des ressources et discuter des défis et des opportunités. De plus, d’autres formations seront organisées, ainsi que des événements et ateliers en présentiel ou en distanciel pour les participantes durant lesquelles elles pourront se rencontrer et continuer à développer leurs compétences. Par ailleurs, dans le cadre des partenariats, leurs profils sont partagés avec les différents partenaires, qui ont accompagné le programme AfroVFX, pour la première cohorte de 6 mois. Cela met donc en visibilité les compétences locales sur les métiers de l’animation.

AE : La formation a beaucoup mis en avant les aspects techniques. Orange Digital Academy a-t-il prévu des formations sur la partie créative, notamment la rédaction de scénarios ?

LK : Oui, nous proposons des formations dédiées à la rédaction de scénarios, ainsi que des ateliers et des projets qui permettent aux participants de mettre en pratique leur créativité. Les cours peuvent couvrir des sujets tels que la structure narrative, les personnages, les dialogues et les techniques de narration. Ces programmes offrent l’opportunité de collaboration entre les apprenants de différentes spécialités, tels que des scénaristes, des animateurs et des artistes visuels. Il est important que les programmes de formation en animation couvrent à la fois les aspects techniques et créatifs de la création d’animations, afin de permettre aux participants de développer une compréhension complète du processus de création.

AE : Sachant que la demande de contenu local pour la jeunesse, notamment sur les chaînes africaines, est en hausse, est ce que des dispositions sont déjà prises pour que le travail des participantes, une fois abouti, soit commercialisé ? Avez-vous déjà des partenariats avec des chaînes de télévision ou autres plateformes ?

LK : Je peux citer la TV d’Orange au moyen de laquelle l’opérateur est partenaire des maisons de producteurs en tant que coproducteur. Orange est également partenaire de A+, une chaîne de divertissement panafricaine créé par Canal+. Enfin, au travers sa collaboration avec Afro VFX, Orange bénéficie d’un contact privilégié avec des maisons de production au rayonnement international et au niveau national (Vodoo, AfricaToons etc.) qui ont déjà recruté certains apprenants dans leur effectifs.

AE : Ces dernières années de grosses firmes internationales comme Disney se sont mises à la recherche d’histoires africaines pour différentes plateformes. Seulement, créer du contenu de qualité ne signifie pas forcément pouvoir le faire parvenir aux bonnes personnes pour atteindre la bonne audience. Est-ce que la formation a abordé des aspects liés à la création d’un réseau professionnel et le processus de commercialisation ?

LK : Justement, la création d’un réseau professionnel est l’un des objectif de la formation, d’autant plus qu’il s’est soldé par un concours de scénario, permettant aux grandes entreprises internationales partenaires de l’évènement telles que RodeoFX, d’identifier des personnes ressources, afin de collaborer sur des projets concrets.

La création d’un réseau professionnel et le processus de commercialisation sont des finalités de la formation, car il est essentiel et vital de trouver des opportunités de travail, et cela est inclus dans nos programmes.

AE : Est-ce que l’expérience de la formation de cette année vous a donné des idées pour la prochaine édition ? Y a-t-il des choses que vous prévoyez d’ajouter ou de changer ?

LK : Oui, un constat évident : l’engouement des participants et le nombre élevé d’inscription. Il est donc prévu d’effectuer d’autres sessions identiques d’acculturation et des sessions qui seront progressivement approfondies, afin de faire monter en compétence les participantes.*

Source –  Agence Ecofin

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