La Société de développement du coton (Sodecoton) était, il y a de cela quelques jours, au centre d’une polémique qui a défrayé la chronique. Il y a de cela quelques jours (26 avril 2022), le secrétaire général de la présidence de la République (SGPR), Ferdinand Ngoh Ngoh a saisi par voie de correspondance, Mohamadou Bayero, le directeur général de cette entreprise détenue à majorité par l’Etat, pour lui signifier les inquiétudes de la présidence, concernant la politique de gestion des ressources humaines mise en œuvre par le top management. Le collaborateur particulier du chef de l’Etat estimait que l’orientation donnée à celle-ci pourrait à la longue, être préjudiciable à la stabilité du climat social et à un retour durable à la performance au sein de cette structure. En réponse à ces récriminations, Mohamadou Bayero a indiqué, dans une correspondance qu’il a adressée au Sgpr le 6 mai dernier, que «les organes dirigeants de la Sodecoton se sont toujours efforcés de se conformer aux règles de bonne gouvernance et de prise en compte des exigences des équilibres régionaux, si chers à Monsieur le président de la République», a-t-il déclaré
Dans le même document, le directeur général du mastodonte de l’agro-industrie dans la partie septentrionale du Cameroun, avoue que la structure dont il a la charge traverse actuellement des moments de turbulence. A en croire ce dernier, la Sodecoton fait aujourd’hui face à quelques difficultés d’approvisionnement en engrais chimiques. En effet, depuis l’avènement de la crise russo-ukrainienne, les prix de ces substances minérales qui sont en majorité importées de Russie, sont repartis à la hausse. Pour se procurer un sac de 50kg d’engrais chimique, il faut parfois débourser plus de 25 000 F, au lieu de 15 000 F il y a encore quelques mois, indiquent quelques agriculteurs rencontrés par Ecomatin. «Le pays n’a malheureusement aucune usine de production d’engrais chimique. Malheureusement, avec tout ce qui se passe actuellement, notamment la Covid-19, le conflit russo-ukrainien, la hausse du prix du transport maritime, il y a une hausse vertigineuse du prix des engrais. Si on achète l’engrais à ce prix-là, il faudra répercuter ça sur le prix d’achat du kilogramme de coton-graine. Donc le paysan risque d’en souffrir», explique un cadre de l’entreprise.
Pour faire face à cette conjoncture particulière, Mohamadou Bayero a sollicité l’intervention exceptionnelle du président de la République. Concrètement «Ce qu’on voudrait c’est une subvention. Ou alors faire en sorte que le producteur de coton puisse avoir l’engrais à un prix abordable. De toutes les façons, il y a plusieurs leviers. Il pourrait s’agir de facilités dans le processus de dédouanement ou un appui au transport, ainsi de suite. L’Etat peut même décider d’acheter ces engrais et de les redistribuer aux producteurs. Donc c’est au gouvernement de voir. Comme je vous l’ai dit, il n’y a aucune usine au Cameroun, tout le monde importe.» a détaillé notre interlocuteur.
Ce dernier redoute d’ailleurs une cascade de conséquences, notamment la hausse d’un produit de grande consommation tel que l’huile de coton Diamaor, si des solutions palliatives ne sont pas mises en œuvre urgemment. «Ce sera difficile pour les producteurs. Parce que ce sont les paysans qui utilisent l’engrais. Quand ils produisent du coton, ils nous le revendent. Est-ce que si le paysan achète l’engrais au prix actuel, est-ce que nous, nous serons à même d’acheter le kg au prix qu’il proposera. Parce qu’il sera obligé de répercuter ça sur le prix de vente. Par ricochet, nous serons également obligés de répercuter ça sur l’huile Diamaor par exemple. Or le prix de l’huile est homologué. Est-ce que le ministère du commerce va accepter que cela se passe comme ça? En fait c’est tout cela qu’on essaie de prévoir»
La Société de développement du coton (Sodecoton) était, il y a de cela quelques jours, au centre d’une polémique qui a défrayé la chronique. Il y a de cela quelques jours (26 avril 2022), le secrétaire général de la présidence de la République (SGPR), Ferdinand Ngoh Ngoh a saisi par voie de correspondance, Mohamadou Bayero, le directeur général de cette entreprise détenue à majorité par l’Etat, pour lui signifier les inquiétudes de la présidence, concernant la politique de gestion des ressources humaines mise en œuvre par le top management. Le collaborateur particulier du chef de l’Etat estimait que l’orientation donnée à celle-ci pourrait à la longue, être préjudiciable à la stabilité du climat social et à un retour durable à la performance au sein de cette structure. En réponse à ces récriminations, Mohamadou Bayero a indiqué, dans une correspondance qu’il a adressée au Sgpr le 6 mai dernier, que «les organes dirigeants de la Sodecoton se sont toujours efforcés de se conformer aux règles de bonne gouvernance et de prise en compte des exigences des équilibres régionaux, si chers à Monsieur le président de la République», a-t-il déclaré.
Dans le même document, le directeur général du mastodonte de l’agro-industrie dans la partie septentrionale du Cameroun, avoue que la structure dont il a la charge traverse actuellement des moments de turbulence. A en croire ce dernier, la Sodecoton fait aujourd’hui face à quelques difficultés d’approvisionnement en engrais chimiques. En effet, depuis l’avènement de la crise russo-ukrainienne, les prix de ces substances minérales qui sont en majorité importées de Russie, sont repartis à la hausse. Pour se procurer un sac de 50kg d’engrais chimique, il faut parfois débourser plus de 25 000 F, au lieu de 15 000 F il y a encore quelques mois, indiquent quelques agriculteurs rencontrés par Ecomatin. «Le pays n’a malheureusement aucune usine de production d’engrais chimique. Malheureusement, avec tout ce qui se passe actuellement, notamment la Covid-19, le conflit russo-ukrainien, la hausse du prix du transport maritime, il y a une hausse vertigineuse du prix des engrais. Si on achète l’engrais à ce prix-là, il faudra répercuter ça sur le prix d’achat du kilogramme de coton-graine. Donc le paysan risque d’en souffrir», explique un cadre de l’entreprise.
Pour faire face à cette conjoncture particulière, Mohamadou Bayero a sollicité l’intervention exceptionnelle du président de la République. Concrètement «Ce qu’on voudrait c’est une subvention. Ou alors faire en sorte que le producteur de coton puisse avoir l’engrais à un prix abordable. De toutes les façons, il y a plusieurs leviers. Il pourrait s’agir de facilités dans le processus de dédouanement ou un appui au transport, ainsi de suite. L’Etat peut même décider d’acheter ces engrais et de les redistribuer aux producteurs. Donc c’est au gouvernement de voir. Comme je vous l’ai dit, il n’y a aucune usine au Cameroun, tout le monde importe.» a détaillé notre interlocuteur.
Ce dernier redoute d’ailleurs une cascade de conséquences, notamment la hausse d’un produit de grande consommation tel que l’huile de coton Diamaor, si des solutions palliatives ne sont pas mises en œuvre urgemment. «Ce sera difficile pour les producteurs. Parce que ce sont les paysans qui utilisent l’engrais. Quand ils produisent du coton, ils nous le revendent. Est-ce que si le paysan achète l’engrais au prix actuel, est-ce que nous, nous serons à même d’acheter le kg au prix qu’il proposera. Parce qu’il sera obligé de répercuter ça sur le prix de vente. Par ricochet, nous serons également obligés de répercuter ça sur l’huile Diamaor par exemple. Or le prix de l’huile est homologué. Est-ce que le ministère du commerce va accepter que cela se passe comme ça? En fait c’est tout cela qu’on essaie de prévoir»
Source: EcoMatin
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