AFRIQUE-TECH : Le Kenya, pays de cocagne pour Google en Afrique

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Depuis le début de l’année, les investissements se multiplient au Kenya. Microsoft vient d’y inaugurer un centre de recherche et de développement. Et Visa y a ouvert un studio d’innovation. Avec Google, Nairobi se positionne donc de plus en plus comme un hub technologique dans la région.

Einstein Wanambiro travaille dans le secteur depuis plusieurs années. Pour lui, le choix de la capitale kényane s’explique facilement. « Tout d’abord, il y a une excellente connexion internet. Ensuite, le Kenya reçoit pas mal d’investissement, surtout pour financer des entreprises dans le domaine de la tech. On a aussi des hubs dédiés au secteur depuis plusieurs années maintenant où les gens peuvent collaborer et travailler ensemble, c’est quelque chose que l’on connaît déjà, donc ça facilite l’installation. »

800 millions d’internautes africains d’ici à 2030

Son investissement apporte aussi à Google un ancrage sur un continent où l’utilisation d’internet est en hausse. Selon ses prédictions, l’Afrique comptera 800 millions d’internautes d’ici à 2030 et hébergera un tiers de la population mondiale des moins de 35 ans. Un marché attractif pour ce géant de l’information et un investissement qui réjouit les jeunes du secteur. Âgé de 31 ans, Somet Kipchilat, est développeur de formation.

Quand je suis sorti de l’université, c’était presque impossible de réussir à avoir un emploi dans la tech qui offrait à la fois des possibilités d’évolution et permettait de bien gagner sa vie. Donc pour les jeunes développeurs, c’est vraiment réjouissant de voir ces grandes entreprises se dirent « on a confiance dans les talents sur le continent, allons-nous y installer ». Ça prouve au reste du monde que l’Afrique est super, qu’il y a des talents en quantité suffisante et surtout de l’espace pour faire des affaires. Je trouve ça vraiment génial.

Talents débauchés

Certaines start-ups de Nairobi se plaignent toutefois de voir leurs talents débauchés. Dans un café de la capitale kényane, Tim Chege explique être conscient de cette situation. Il a justement quitté une petite entreprise pour rejoindre un autre géant américain.

Certes certains ont perdu une partie de leurs employés au profit des nouveaux arrivants. Mais sur le long-terme, ces firmes seront gagnantes car la qualité de la main d’œuvre va s’améliorer. Ceux qui sont partis pourront, dans quelques années, retourner travailler dans de plus petites entreprises, à des postes de managers par exemple. Cela va encourager une forme de transfert de compétences.

Google a d’ailleurs déjà commencé le processus de recrutement pour son nouveau centre.

Source : RFI

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