Selon la DGI, cette augmentation des recettes au fil des années est la conséquence des différentes réformes, qui visent principalement à optimiser la collecte de l’impôt, au moyen notamment de la dématérialisation des procédures, de la déclaration jusqu’au paiement. « Aujourd’hui, tout est complètement fait en ligne au niveau des grandes, des moyennes, des petites et des micros entreprises des chefs-lieux des régions. Il est possible de s’enregistrer à partir de son téléphone ou de son ordinateur, et de payer l’impôt sans se rapprocher de l’administration fiscale. Car, il n’y a plus de caisse au niveau de l’administration des impôts. Même les différentes attestations fiscales s’acquièrent désormais en ligne », explique Modeste Mopa, le directeur général des Impôts au ministère des Finances.
En effet, la digitalisation enclenchée au sein de l’administration fiscale depuis quelques années n’a pas tardé à produire des résultats probants. À titre d’exemple, à en croire les autorités, l’acquittement de l’impôt ne s’apparente plus à un chemin de croix. « Ces innovations ont permis de réduire d’environ 30% le temps moyen consacré par le contribuable pour l’accomplissement de ses obligations fiscales », a indiqué le Premier ministre, Joseph Dion Nguté. C’était lors de la présentation du Programme économique, financier, social et culturel du gouvernement camerounais pour l’exercice budgétaire 2022, le 26 novembre 2021 à l’Assemblée nationale.
Objectif de pression fiscale
Au-delà de cette simplification des procédures et de la réduction considérable des contacts entre les agents du fisc et les contribuables, jadis empreints de tracasseries et de deals informels, la digitalisation est également venue faciliter les paiements, qui sont par ailleurs mieux sécurisés. Par exemple, au titre de l’année fiscale 2021, 10 milliards de FCFA de recettes fiscales ont été encaissés via le Mobile Money des opérateurs de téléphonie mobile, soit près de la moitié des quelque 25 milliards de FCFA versés aux guichets des banques par les contribuables, selon les données du ministère des Finances.
À cette palette des innovations qui permettent de doper la collecte des recettes fiscales au Cameroun depuis quelques années, l’on peut ajouter le transfert de la collecte de certains impôts aux entreprises (taxe d’aéroport colletée par les compagnies aériennes, vignette automobile collectée par les sociétés d’assurance…, NDLR), et l’élargissement progressif de l’assiette fiscale, avec la mise en place de nouveaux impôts.
Il en est ainsi de la taxe sur les transferts d’argent par voie électronique. Instaurée dans la loi de finances 2022, dans un contexte d’expansion dans le pays des services Mobile Money et mobile banking, cette taxe devrait procurer cette année environ 20 milliards de FCFA de recettes supplémentaires à l’État, selon les projections de la Direction générale des Impôts.
Grâce à toutes ces mesures, le Cameroun espère faire passer le niveau de mobilisation des ressources internes non pétrolières (pression fiscale) de 11,3% du PIB en 2021 à 12,1% en 2022, soit un effort fiscal de 0,8% du PIB. Mais, de manière globale, selon la DGI, la pression fiscale au Cameroun reste inférieure à celle de plusieurs pays africains de même niveau de développement.
Source : Investir Au Cameroun
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