Lors du premier confinement, le virus avait exacerbé l’avantage du travail à distance. Pendant le second confinement, bien que le télétravail soit fortement recommandé, 30% des salariés se rendent toujours au bureau. Bienvenue dans l’ère du travail hybride.
Durant le second confinement, les rapports entre travail et télétravail se sont de nouveau affrontés. Le média Fast Company en vient même a définir ce nouveau rythme de vie avec une nouvelle expression : “Hybrid Workforce”, comprenez “la main d’œuvre hybride”, c’est-à-dire les travailleurs qui partagent leur temps entre la maison et les bureaux.
D’après une enquête de Colliers International menée auprès de la direction de 80 entreprises du secteur économique, plus des deux tiers ont déclaré que les employés travailleront à l’avenir entre un et quatre jours à la maison.
En France, les télétravailleurs partagent aussi cette lubie. Pendant le confinement, 70% d’entre eux ont partagé leur temps de travail entre leur domicile et leur bureau, d’après l’enquête du ministère du Travail publiée le 12 novembre 2020. Pour cette grande partie, seulement 30% étaient exclusivement en présentiel.
Cette proportion élevée de travail et de télétravail au rythme alterné s’explique par le sentiment d’isolement des salariés lorsqu’ils sont exclusivement en télétravail. D’après la même enquête, quatre salariés sur dix se sentent isolés lorsqu’ils télétravaillent. Alors pour compenser, un petit tour en dehors du domicile une à plusieurs fois par semaine permet de respirer et changer d’environnement.
Un nouveau terme, pour une tendance déjà ancrée
Rien de neuf sous les tropiques, à part qu’aujourd’hui, on peut y travailler sans soucis. La crise n’a pas inventé le télétravail, elle l’a simplement démocratisé au sein des entreprises. Si l’on devait nommer l’ancêtre de la “main d’oeuvre hybride”, on pourrait aisément se pencher sur le terme de digital nomade.
“Ces travailleurs adoptent un mode de vie dans lequel ils voyagent fréquemment tout en travaillant à distance, grâce à un métier qui nécessite uniquement un ordinateur et une bonne connexion Wifi,” définit le site LesNouveauxTravailleurs.fr. Les “mains d’oeuvre hybrides” sont donc simplement l’évolution des nomades digitaux qui ne voyagent plus.
Ces “mains hybrides” sont également à différencier des salariés qui ne travaillent pas dans les locaux de l’entreprise, dits en “remote”. Un anglicisme qui se traduit par “isolé” et qui sert volontiers de synonyme à “télétravailleur.”
Ces salariés remote sont l’une des différentes manières qu’un salarié peut exercer son activité et qui contribue à former la notion de “main d’oeuvre hybride”.
À savoir qu’un travailleur remote peut être un digital nomade, mais qu’un digital nomade n’est pas forcément un travailleur remote.
Source: Ladepeche.fr
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