Le Cameroun pourrait réduire de 31,7% sa dépendance aux importations des denrées alimentaires (le riz, le blé, le poisson, le malt et le sucre de betterave…) à l’horizon 2043, selon le récent rapport du think tank sud-africain ISS Africa.
Cette réduction de la dépendance aux importations sera la conséquence des progrès qui seront accomplis dans le secteur agricole au point ou, en 2043, l’importation nette de produits agricoles du pays représentera 2,8 % de la demande agricole totale. Ce chiffre, selon ISS, sera bien inférieur à la moyenne projetée de 36,8 % pour les pays à revenu moyen inférieur en Afrique. « Ce qui suggère qu’en termes de suffisance alimentaire, le Cameroun aura surpassé ses pairs en termes de revenu sur le continent », indique le rapport.
Dans le scénario agricole, indique le rapport, l’extrême pauvreté au Cameroun devrait baisser à 11,2 millions de personnes (24,1% de la population) d’ici 2043. C’est 6,1 points de pourcentage de moins que la prévision de la trajectoire actuelle pour la même année et 14,2 points de pourcentage de moins que la moyenne des pays à revenu moyen inférieur en Afrique.
« Cela signifie également que le scénario agricole pourrait sortir 2,9 millions de Camerounais supplémentaires de l’extrême pauvreté d’ici 2043. La majorité des citoyens pauvres, en particulier dans les zones rurales du Cameroun, dépendant fortement de l’agriculture pour leur subsistance, il n’est pas surprenant que le scénario agricole ait un impact aussi important sur la réduction de la pauvreté dans le pays », indique le rapport.
Augmentation des rendements
Pour parvenir à cet embelli, indique l’ISS, il sera mis en place une politique d’augmentations raisonnables, mais ambitieuses des rendements par hectare (reflétant une meilleure gestion et une technologie des semences et des engrais), une augmentation des terres irriguées et une réduction des pertes et des déchets. « D’ici 2043, les prévisions du scénario agricole entraîneront une augmentation du rendement par hectare de 8,1 tonnes, soit 2,3 tonnes de plus que l’estimation de la trajectoire actuelle, qui est de 5,8 tonnes par hectare. Les projections du scénario agricole seront supérieures à la moyenne de 6,1 tonnes prévue pour les pays africains à revenu moyen inférieur », précise le rapport.
Pour l’heure, les produits de grande consommation tels que le riz, le poisson congelé et le blé (pour produire la farine) sont pour la plupart importés et exonérés de droit de douane. Ces exonérations coûtent respectivement à l’État 52, 58 et 30 milliards de FCFA chaque année. Mais la suppression des exonérations sur les importations de biens pouvant être produits localement pourrait finalement être effective au Cameroun en 2023.
Dans la circulaire relative à la préparation de la loi de finances 2023, le président Paul Biya a prescrit, en matière de fiscalité de porte, « la suppression des exonérations sur les importations portant sur les produits fabriqués localement ou disposant de substituts locaux, ainsi que celles nuisant au développement de certaines filières, afin d’encourager leur production locale et leur compétitivité ».
Source : InvestirAuCameroun
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