Energie – Sonara : le remboursement d’une dette de 185 milliards de FCFA due au trader suisse Vitol rééchelonné sur 10 ans

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Le ministre des Finances, Louis Paul Motaze, a présidé ce 22 septembre à Yaoundé, la cérémonie de signature d’une convention de restructuration et de remboursement de la dette de Société nationale de raffinage (Sonara), vis-à-vis du trader suisse, Vitol S.A. À l’occasion, on a appris que la dette restructurée s’élève à 185 milliards de FCFA. Il intègre les intérêts (5,5% hors taxe) et sera désormais remboursé sur 10 ans.

Cette signature de convention, a expliqué, le ministre des Finances, permet le rétablissement de la confiance entre la Sonara et les fournisseurs de pétrole brut, l’amélioration des indicateurs de trésorerie dans le cadre de l’analyse de la viabilité de la dette extérieure de l’État et le renforcement de la crédibilité du Cameroun auprès des investisseurs internationaux.

À la suite de Vitol, plus gros créancier et chef de file des fournisseurs du pétrole brut et des produits pétroliers finis, Louis Paul Motaze annonce que trois autres conventions seront signées dans les tout prochains jours, notamment avec Addax, PSTV et Pétra, après avis du Conseil national de la dette.

Pour rappel, l’incendie survenu le 31 mai 2019 a occasionné l’arrêt de l’activité de raffinage de la Sonara, unique raffinerie du Cameroun, et a limité considérablement sa capacité à honorer ses engagements évalués à environ 1000 milliards de FCFA au 31 décembre 2019, dont 374 milliards de FCFA au titre de la dette auprès des fournisseurs de pétrole brut et des produits pétroliers finis. L’insolvabilité de la Sonara faisait peser un risque sur l’approvisionnement du pays en produits pétroliers ainsi qu’une menace sur le système bancaire national au regard du volume des engagements.

Une première convention signée avec neuf banques (UBA Cameroon, BGFI Bank, Afriland First Bank, Ecobank, Société Générale Cameroun, Standard Chartered Bank, CCA-Bank, Bicec et CBC) pour une dette de 261,4 milliards de FCFA. Elle a permis d’éloigner le risque systémique qui pesait sur le secteur.

Source: InvestirAuCameroun

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