En Tunisie, on estime à plus d’un demi-million le nombre de jeunes qui n’ont ni diplôme ni qualification. Alors que la plupart d’entre eux peinent à intégrer la vie professionnelle, le gouvernement s’est accordé avec la France pour leur proposer une formation adaptée à leur situation.
L’Agence française de développement (AFD) a décaissé une subvention de 4 millions d’euros pour la mise en œuvre d’un projet de création d’écoles de la nouvelle chance destinées aux jeunes tunisiens qui ont arrêté leurs études sans obtenir un diplôme ou une qualification professionnelle. Un accord de partenariat a été signé entre la France et la Tunisie, nous renseigne un communiqué publié à cet effet.
En plus du financement, la France va également apporter son expertise. L’Institut européen de coopération et de développement (IECD), organisation française de solidarité internationale spécialisée dans l’insertion professionnelle des jeunes en difficulté, est chargé d’assurer la mise en œuvre du projet.
« Ce nouvel appui à la jeunesse tunisienne vient compléter l’intervention de l’AFD en Tunisie qui, depuis bientôt trente ans, a beaucoup soutenu les secteurs de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et les dispositifs de lutte contre le chômage des jeunes diplômés. Je suis convaincu que ce dispositif pilote permettra de construire une réponse efficace au défi des jeunes décrocheurs sans qualification ni diplôme », a noté l’ambassadeur de France près la Tunisie, André Parant (photo).
En Tunisie, d’après l’Institut national de la statistique, plus d’un demi-million de jeunes sont dans cette situation qui contribue à gonfler les chiffres du chômage. Selon les chiffres officiels, en 2021, le taux de chômage chez les 15-24 ans était de 43%.
Les écoles seront ouvertes aux jeunes tunisiens de 18 à 30 ans. Les premières qui feront office de pilotes seront implantées dans les villes de Kairouan et de Sousse. Elles proposeront aux apprenants des parcours de formation individualisés avec pour ambition de les intégrer sur le marché de l’emploi soit en tant qu’employés dans une entreprise ou en tant qu’entrepreneurs. En tout, 940 jeunes pourront bénéficier de cet accompagnement, au cours des trois prochaines années.
Les activités menées dans le cadre de ce projet seront calquées sur le modèle du réseau Méditerranée Nouvelle Chance chargé de renforcer les capacités des acteurs de la formation et de l’insertion socioprofessionnelle du bassin méditerranéen, afin d’améliorer l’accès des jeunes à l’emploi et la formation. Ce réseau animé et coordonné par l’IECD a obtenu de bons résultats au Portugal, en Libye, au Maroc et même en France.
En outre, le gouvernement tunisien mobilisera son Fonds national pour l’emploi pour soutenir et prendre en charge les bénéficiaires. L’expérience acquise pourra être utilisée par les autorités tunisiennes, dans le cadre de l’élaboration de leur politique nationale en faveur de la jeunesse.
Source: Agence Ecofin
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