« Malgré les avancées de la recherche agricole, les moyens financiers (…) très limités ne permettent pas une transformation à grande échelle de la chaîne de valeur du blé au Cameroun. D’où la nécessité de développer des initiatives d’investissements qui vont permettre à notre pays de gagner en autonomie d’intrants locaux pour ravitailler les industries camerounaises », explique l’Irad.
« Depuis plus de 10 ans, le Minader fait des essais de blé dans l’Adamaoua à Wassande, dans l’Ouest à Bangourain, Bangoua et Bansoa. Les essais sont en cours. Mais il faut reconnaitre aujourd’hui que le blé est une culture très gourmande en fertilisants. Nous sommes obligés de mettre au moins 400 kilos de fertilisants par hectare et avec la flambée des prix des engrais, vous comprenez que ce n’est pas pour demain la grande vulgarisation de la culture du blé au Cameroun », a pour sa part indiqué le ministre de l’Agriculture, Gabriel Mbairobe, dans le journal gouvernemental Cameroon tribune, édition du 31 mars.
Pourtant, à en croire l’Irad, en ensemençant des superficies couvrant les collines et les montagnes de 700 à plus de 2000 mètres, le Cameroun produirait plus de 400 000 tonnes de blé par an. Mais pour l’instant, explique l’Irad, la production nationale de blé reste relativement faible. Elle est évaluée à seulement 66 tonnes/ha et provient principalement des régions du Nord-Ouest et de l’Adamaoua. Ce qui force le Cameroun à satisfaire sa demande en blé, première céréale consommée au Cameroun après le maïs et le riz, selon l’Irad, sur le marché international.
Ainsi, selon les données chiffrées du Centre international du commerce, le Cameroun a dépensé plus de 548 milliards de FCFA pour les importations du blé au cours de la période 2012-2017. En 2020 seulement, le pays a importé 860 000 tonnes pour un coût de 156 milliards de FCFA. Selon les prévisions, le chiffre devrait augmenter de 30 000 tonnes en glissement annuel. À en croire le ministère du Commerce et les opérateurs de la filière, les importations devraient atteindre près de 900 000 tonnes en 2022.
SOURCE : INVESTIR AU CAMEROUN
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