Une grande première – Mark Zuckerberg n’en démord pas. Il croit toujours que son métavers finira par rapporter de l’argent à son entreprise et à ses actionnaires. Malgré une année 2022 marquée par des résultats très décevants et des licenciements, il s’accroche à l’espoir d’une reprise économique et au succès de son produit phare lié à la réalité virtuelle. Mais désormais, à chaque publication trimestrielle des résultats, les mêmes questions et les mêmes doutes refont surface. Quelles sont les pertes de Meta ? Est-ce que Mark Zuckerberg a perdu son flair pour les affaires ? La réponse est tombée hier.

LES RÉSULTATS FINANCIERS DE 2022 PAS AU GOÛT DES ACTIONNAIRES DE META

Les earning calls sont un exercice de style dont les Américains et les bourses raffolent. Une fois par trimestre, les grandes entreprises cotées en bourse communiquent leurs résultats des trois derniers mois et se projettent sur le futur. Devant les investisseurs, les actionnaires et les médias spécialisés, le responsable de la société en question va livrer des chiffres et répondre à quelques questions avant de publier un communiqué de presse. Et hier, c’était le earning calls du Q4 soit celui qui donne les résultats de l’année passée.

Le dernier rendez-vous de Meta datait de fin octobre. A cette occasion, de nombreux doutes avaient été soulevés par les actionnaires. Certains avaient même osé prendre la parole publiquement pour mettre en doute le leadership du boss. La réponse de Mark Zuckerberg à ce moment-là sonnait déjà comme un aveu :

« Nous nous attendons à ce que les dépenses de Reality Labs augmentent à nouveau de manière significative en 2023. 

LES PERSPECTIVES POUR 2023 MITIGÉES, MAIS L’ESPOIR EST PERMIS

Et ce fut le cas ! En effet, les résultats du quatrième trimestre se situent dans la droite lignée de ceux du reste de l’année. La société terminent avec une baisse de 1% de ses revenus annuels. Reality Labs, qui est la branche de recherche et de commercialisation de tout ce qui touche au métavers, enregistre 13,72milliards de pertes en 2022 et plombe le bilan global. Mais au milieu de ces mauvaises nouvelles, il y a quand même des raisons d’espérer un redressement.

Tout d’abord, les revenus publicitaires de la société générés par Facebook et Instagram sont toujours satisfaisants. Ils passent certes de 114,9 milliards de dollars en 2021 à 113,1 milliards de dollars en 2022, mais dans un contexte économique fortement dégradé. Enfin, le nombre d’utilisateurs est revu à la hausse pour 2022 et les dépenses de l’entreprise sont plus faible que prévues.

Mais la grande nouvelle est donc la suivante : Meta perd de l’argent pour la première fois depuis son introduction en bourse en 2012. Ceci dit les chiffres sont finalement moins mauvais que prévu et l’action a déjà réagi favorablement. De quoi conforter le CEO dans ses choix ? Réponse à suivre dans les semaines qui viennent mais Mark Zuckerberg semble stoïque devant les chiffres comme un certain Elon Musk.

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