Prenez garde aux goulets d’étranglement du numérique!

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Disposer de l’ordinateur le plus puissant avec quatre ports Thunderbold 3, c’est presque magique. Presque, car encore faut-il qu’il puisse communiquer avec les autres appareils… d’où l’importance de veiller à avoir une chaîne de production adaptée…

Prenons un exemple concret. Pour tourner des images en 4K de qualité, il faut commencer par posséder une carte SD compatible. À l’heure actuelle, Sony semble être le plus avancé puisqu’il propose une carte SD Tough SDXC UHS 2, capable de lire d’informations à 300 Mo/sec (2400 Mbits/sec), mais surtout de les enregistrer à 299 Mo/sec…

Le transfert sur l’ordinateur…

Naïvement, on s’empare de son lecteur multi-carte USB 3.0 vieux de quelques mois seulement pour transférer ses fichiers sur son ordinateur, de préférence sur un port de type USB 3.1 ou 3.2. Pas de chance, on regardant les spécifications, vous constatez qu’il n’est certifié qu’UHS I. Bon, le mieux est donc de se tourner vers un modèle USB-C (USB 3.1), compatible UHS 2, comme le Sandisk Extreme Pro…

Vient le moment du montage. Si vous pensiez que d’utiliser un programme comme Adobe Première Pro allait régler tous vos problèmes, vous vous trompez lourdement. En effet, son support vous renvoie assez rapidement vers cette note, qui signifie que selon le type de fichier que vous allez monter, ça risque de laguer dans le programme… De quoi lorgner vers Final Cut Pro, voir iMovie pour les clips très simples…

Et vient le moment du téléversement sur internet…

Tout content de votre dernier montage, vous voulez l’envoyer sur la toile. Mais là aussi, si l’on veut garantir une certaine qualité, il vaut la peine de prendre certaines précautions… Avant d’envoyer mes vidéos sur YouTube ou Videopress, je génère le plus gros fichier possible, si possible 4K, car il sera ensuite compressé drastiquement avant de passer sur la toile.

Là aussi, vous allez être limité par le mémoire de votre machine, l’inefficacité de vos processeurs (Intel vs M1, par exemple) graphiques ou non. Enfin, vient la question du transfert sur la toile. En mobile, la bande passante montante, même en 5G oscille souvent entre 40 et 70 Mbits/sec, si vous avez beaucoup de chance….

L’utilité indéniable de la fibre optique

C’est là que les gros tuyaux de la fibre optique prennent tout leur sens. Sur un raccordement Salt, par exemple, on dépasse souvent les 5 Gigabits/sec, mais ce sont les serveurs en face qui ne tiennent pas ces débits. Et là encore, pour atteindre de tels débits, il faut des modems spéciaux, comme expliqué ici. Idem en Wi-Fi, surtout que le Wi-Fi 6 n’est pas encore partout généralisé [Manque sur les MacBook Pro 2020 Intel de 13 pouces, par exemple]…

Enfin, n’oubliez pas d’archiver vos fichiers sur un SSD externe. Là aussi, il faut faire attention à ce que l’on va choisir comme modèle. Si Samsung propose des supports comme le Samsung T7 capables de tutoyer les 1000 Mo/sec (8 Gigabits/sec), on peut dépenser beaucoup plus cher pour tenter de se rapprocher de la norme Thunderbolt 3 [30 Gigabits/sec!]

Bref, bonne chance!

Xavier Studer

Source: xavierstuder.com

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