Commerce- Influenceurs et arnaques en ligne : attention au piège du dropshipping

Partager Sur

#Rendslargentlaurent : ce hashtag tournait il y a quelques jours sur Twitter. “Laurent”, c’est l’homme de téléréalité Laurent Correia, le mari de Jazz, qui forment la “JLC Family” avec leurs deux (bientôt trois) enfants dans une émission dont la nouvelle saison est diffusée depuis lundi sur TFX.

“Rends l’argent” fait référence à de nouvelles rumeurs d’escroquerie dans le monde de la téléréalité. Suivi par 2,6 millions d’abonnés sur Instagram, le jeune homme âgé de 25 ans, qui affirme être millionnaire et qui vit à Dubaï comme des dizaines d’autres, est accusé de plusieurs arnaques sur les réseaux sociaux, comme dispenser des conseils en trading sans aucun diplôme ni connaissance en gestion de patrimoine, vendre de faux permis de bateau pour 750 euros, ou faire des placements de produits jamais envoyés aux clients, alors que ces derniers auraient payé leurs articles.

Le “dropshipping”, pratique très utilisée chez les influenceurs

Sur Instagram, le compte “Vos stars en réalité” recense différents abus ou arnaques – comme celles dont est soupçonné Laurent Correia -, mais aussi depuis quelques années la pratique du “dropshipping”. Il alerte par ailleurs sur le danger des discours que tiennent certains candidats de téléréalité face aux plus vulnérables, leurs abonnés étant généralement très jeunes.

Maeva de l'émission de W9, "Les Marseillais". Photo W9

“J’ai rajeuni mon vagin, on dirait que j’ai 12 ans”

Dernier discours problématique en date, celui de Maeva des “Marseillais”, qui raconte avoir eu recours à une nouvelle opération “esthétique” consistant à “rajeunir son vagin” : “J’ai rajeuni mon vagin, on dirait que j’ai 12 ans”, explique-t-elle sur ses réseaux sociaux, en direct du cabinet de son gynécologue à Paris… dont elle écrit le numéro de téléphone. “Je suis avec le docteur, j’ai fait de la radiofréquence et de la mésothérapie sans injections et en fait ça rajeunit le vagin.” “On ne fait pas n’importe quoi sur les conseils de n’importe qui quand il s’agit de son corps”, alerte le compte “Vos stars en réalité”.

Bijoux, montres, sacs… Tous ces influenceurs (et pas seulement dans la téléréalité !) sont connus pour avoir déjà contribué à ce “dropshipping”. Mais qu’est-ce que c’est ? Cette pratique consiste à revendre bien plus cher des articles en provenance de Chine achetés une bouchée de pain sur des sites chinois de commerce en ligne comme AliExpress. En somme, faire passer pour des bons plans des produits vendus plusieurs fois leur prix de base…

Comment cela fonctionne ?

Lorsque le vendeur reçoit la demande, il passe une commande à son fournisseur grossiste ou “dropshipper”. Ce dernier l’emballe dans un packaging sur lequel figure le nom et l’adresse du vendeur et l’envoie directement au client en traitant tous les processus d’envoi, frais de douane et autres frais de distribution.

Le “dropshipper” ne gère donc pas de stocks : simple intermédiaire, il est le distributeur grossiste qui vend au détaillant et en même temps envoie le produit au client final. “La seule chose que vous faites en tant que dropshipper, c’est la partie marketing et encaisser les ventes”, explique Jean-Baptiste Boisseau, co-fondateur de signal-arnaques.com au magazine Challenges.

De l’autre côté de son écran, le client achète un article sur un site de e-commerce, sans savoir si la livraison s’effectue en “dropshipping” ou non.

Ce n’est pas illégal

Si cette pratique est légale, le “dropshipping” pourra être qualifié d’illégal quand il peut être assimilé à une pratique commerciale déloyale (sollicitations répétées et insistantes…) ou trompeuse (confusion avec un autre bien, une marque, un nom commercial, dissimulation de l’origine ou les propriétés du produit…).

Comment éviter de tomber dans le piège

Vous l’avez compris, le “dropshipping” flirte donc facilement avec la tromperie… Certains influenceurs n’ont ni foi ni loi.

Dans le doute, le meilleur conseil que l’on puisse vous donner avant d’acheter, c’est bien d’essayer de remonter à la source, propose LCI. Une petite recherche sur les principales plateformes chinoises (Alibaba, Wish, Aliexpress…) vous permettra de retrouver le même produit ou un produit similaire, et surtout d’en connaître le prix exact avant de vous lancer.

Par exemple, copiez collez les références de l’objet de vos convoitises dans votre moteur de recherche afin de voir sur quels autres sites il est vendu, ou recherchez la photo de l’objet en procédant à une recherche inversée.

Enfin, ce projet étudiant “AntiDrop” (recommandé par UFC-Que Choisir et 60 Millions de Consommateurs) permet aussi de se prémunir du dropshipping abusif.

Source : Le progres

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *