Le 23 juin 2023, le Groupe d’action financière (Gafi) a annoncé avoir placé le Cameroun dans sa liste des juridictions sous surveillance renforcée (liste grise). Le pays, estime le Gafi, n’a pas pris de mesures significatives afin de lutter contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. Après avoir reconnu les faits qui lui sont reprochés, le gouvernement camerounais s’est engagé à mettre sur pied un plan d’action afin d’être retiré de la liste grise de l’institution internationale.
Le pays s’est engagé à accroître l’efficacité des enquêtes et des poursuites relatives au financement du terrorisme ; renforcer le contrôle financier afin d’améliorer la mise en œuvre des mesures de lutte contre le blanchiment de capitaux et financement du terrorisme (LB/FT) ; mettre en place un mécanisme permettant d’accéder en temps utile à des informations adéquates, exactes et actualisées sur les bénéficiaires effectifs des personnes morales.
Dans une interview accordée à l’hebdomadaire Cameroon Business Today du 19 juillet 2023, Vincent Schmoll, secrétaire exécutif adjoint du GAFI précise que « le point positif est que ce processus a suscité l’engouement politique nécessaire de la part des autorités camerounaises pour mener à bien les réformes indispensables afin de remédier à ces lacunes ».
L’expert a également indiqué que si le Cameroun ne continue pas à progresser dans son plan d’actions dans les délais convenus, il appartient à la plénière de décider des mesures à la prendre. « Celles-ci peuvent aller jusqu’à l’inscription d’un pays sur la liste noire, ce qui nécessiterait une action sur les transactions destinées à ce pays ou émanant de celui-ci et aurait un impact économique important », précise Vincent Schmoll.
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