En 2024, la capacité de l’Afrique à améliorer la gestion des déchets solides sera cruciale
En 2024, l’Afrique devra améliorer sa gestion des déchets solides. Si la tendance actuelle se poursuit, le continent pourrait générer jusqu’à 244 millions de tonnes de déchets solides par an d’ici 2025. Cela nécessite des solutions concrètes en termes de collecte, de tri et de recyclage de ces résidus de déchets. Rien qu’en 2016, l’Afrique a généré 174 millions de tonnes de déchets solides selon ONU-Habitat.
Au cours des 12 prochains mois, les décideurs politiques africains doivent se concentrer sur la mise en œuvre de solutions pratiques et innovantes pour la gestion des déchets solides. Actuellement, la plupart des pays africains doivent réorganiser leurs systèmes de collecte des déchets.
Moins de la moitié des déchets produits en Afrique sont collectés de manière formelle, certaines zones, notamment les régions rurales, ne disposant pas de pratiques appropriées de collecte des déchets.
En conséquence, ces résidus se retrouvent dans les rues et les cours d’eau, polluant l’environnement et affectant potentiellement la nourriture que nous consommons.
Pour éviter d’atteindre la barre alarmante de 244 millions de tonnes de déchets solides par an d’ici 2025, les gouvernements africains et les acteurs de la gestion des déchets doivent prendre des mesures proactives.
Les poubelles intelligentes pourraient-elles être la solution ?
Les méthodes traditionnelles de collecte des déchets ont montré une efficacité limitée dans de nombreux pays africains. Cependant, des solutions modernes telles que les poubelles intelligentes pourraient changer la donne. Les poubelles intelligentes, encore relativement rares en Afrique, offrent la possibilité d’améliorer la gestion des déchets.
Par exemple, le Rwanda expérimente les poubelles intelligentes depuis le 2 novembre 2021. Ces poubelles sont équipées de capteurs qui surveillent les niveaux de déchets en temps réel. Ils utilisent également des caméras en circuit fermé et des systèmes d’information géographique (SIG) pour améliorer la sécurité des installations de collecte des déchets.
Alors que l’Afrique produit actuellement moins de déchets solides que les pays développés, la région subsaharienne a le potentiel de devenir un important producteur mondial de déchets. Des facteurs tels que la croissance démographique, l’urbanisation rapide, la montée de la classe moyenne, l’évolution des habitudes de consommation, le commerce mondial des déchets et les méthodes de production contribuent à cette tendance.
Le deuxième défi en 2024 est d’améliorer les méthodes d’élimination des déchets. Actuellement, plus de 90 % des déchets en Afrique sont éliminés dans des décharges non contrôlées, souvent accompagnées d’un brûlage à l’air libre. Cependant, ces résidus de déchets pourraient être transformés en ressources précieuses, réduisant ainsi la pollution.
Est-il possible d’augmenter le recyclage des déchets solides à plus de 4 % en 2024 ?
Le recyclage est la clé pour transformer les déchets solides en richesse. Si certains pays d’Afrique, comme l’Égypte, le Maroc, l’Afrique du Sud, le Ghana, le Rwanda, le Kenya, la Côte d’Ivoire et la République démocratique du Congo, recyclent déjà leurs déchets, il existe d’importantes disparités entre les pays. On estime que 70 à 80 % des déchets solides générés en Afrique sont recyclables, alors que seulement 4 % sont actuellement recyclés, selon les Nations Unies.
Pour dépasser la barre des 4 % de recyclage des déchets en 2024, il est nécessaire de créer davantage d’installations de recyclage dans les villes et les villages. De plus, une main-d’œuvre qualifiée et des programmes de formation locaux sont essentiels pour soutenir les projets de recyclage et assurer un bon entretien des installations. Cependant, la mise en œuvre de ces politiques nécessite des financements importants, dont les gouvernements ne disposent pas toujours.
En outre, le secteur privé devrait se voir confier davantage de responsabilités pour accélérer la gestion des déchets solides, car ils présentent des risques pour la santé humaine. Les experts préviennent que les plastiques à eux seuls peuvent potentiellement affecter la fertilité, l’activité hormonale, le métabolisme et les fonctions neurologiques. La combustion à l’air libre des plastiques contribue également à la pollution de l’air.
En mars 2022, l’Assemblée des Nations Unies pour l’environnement (UNEA) a tenu une réunion à Nairobi, au Kenya, où elle a adopté une résolution visant à créer un Comité de négociation intergouvernemental (CNI) pour un accord international sur la lutte contre la pollution plastique. Ce traité vise à aborder l’ensemble du cycle de vie des déchets plastiques.
La rédaction
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