ECONOMIE – Commerce de détail : baisse d’activité projetée au Cameroun au 2e trimestre 2023, en raison de l’inflation

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 Selon le test prévisionnel de conjoncture publié par la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), les activités devraient être en berne dans le commerce de détail au Cameroun entre avril et juin 2023. À en croire la banque centrale des six pays de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale), ce recul de l’activité résulte de « la perte de pouvoir d’achat des ménages, suite à la flambée des prix des produits de première nécessité ».

En effet, depuis la période post-Covid, le Cameroun fait face à une augmentation du niveau général des prix dans les marchés. Cette situation s’est aggravée avec le déclenchement du conflit entre la Russie et l’Ukraine en février 2022, engendrant une augmentation des prix des matières premières et du fret maritime à l’international. Cette réalité a induit à la fois une hausse des prix des produits importés et des coûts de production dans les usines. Surcoûts répercutés sur le consommateur final.

Selon le rapport des comptes nationaux que vient de publier l’Institut national de la statistique (INS), le taux d’inflation au Cameroun est ressorti à 6,3% en 2022, soit le double du seuil de tolérance de 3% admis dans la zone Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale). Mais en dépit de cette tension inflationniste, la consommation aussi bien privée que publique a continué sa dynamique ascendante au Cameroun au cours des neuf premiers mois de l’année 2022.

La situation a donc dû s’aggraver avec la hausse des prix des carburants à la pompe intervenue dès février 2023. « (…) en considérant le réajustement de 15,9% du prix du litre du super et de 25,2% du prix du litre du gasoil, et sous l’hypothèse du maintien du rythme mensuel actuel d’évolution des prix, le taux d’inflation de 2023 pourrait se situer au-delà de 6% », indiquait l’INS dans son rapport sur l’inflation en 2022 paru en février 2023.

Pour atténuer cette réalité, le gouvernement a décidé de la revalorisation des salaires de 5,2% dans la fonction publique et du Smig de 15,4% pour les agents de l’État relevant du Code du travail, de 24% pour les employés du secteur agricole et assimilé et 65,4% pour les travailleurs des autres secteurs d’activité. Cette mesure semble donc avoir une incidence limitée sur le pouvoir d’achat des ménages.

Source – InvestirAuCameroun

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