le mois de juin 2022, la société Mira SA, qui produit du ciment sous la marque Mira-Co, a mis en service une nouvelle ligne de production dans son usine située dans la zone portuaire de Douala, la capitale économique du Cameroun. Avec cette nouvelle ligne, apprend-on de source autorisée, l’entreprise devrait afficher une production annuelle de 1,5 million de tonnes dès la fin de l’année 2022, contre 400 000 tonnes au lancement de ses activités dans le pays en 2019. En clair, en l’espace de seulement 4 ans, ce cimentier va pratiquement quadrupler sa production, atteignant le même niveau que Dangote Cement, le numéro 2 du marché local.
« En toute discrétion, nous sommes successivement partis de 400 000 tonnes en 2019, puis respectivement à 700 000 et un million de tonnes en 2020 et 2021, pour finalement atteindre une capacité de 1,5 million de tonnes à fin 2022 », explique une source interne à l’entreprise. Pour réaliser cette montée en puissance sur le marché local du ciment, cette unité industrielle de droit camerounais, sans filiale étrangère et contrôlée par des investisseurs libanais et chinois, estime ses investissements globaux à 89 milliards de FCFA à ce jour.
À en croire nos sources, au cours de l’année 2023, Mira SA ambitionne d’atteindre une production de 2 millions de tonnes de ciment dans son usine de Douala, avec à la clé le lancement d’au moins deux nouveaux produits, aux côtés de son traditionnel 42,5. « Notre ambition est de devenir le leader du marché local du ciment, au plus tard en 2025 », souffle un haut responsable de cette entreprise, qui peaufine actuellement un projet de cimenterie dans la région du Nord du pays. La nouvelle cimenterie ainsi annoncée devrait porter la production totale de cet opérateur à 3 millions de tonnes, apprend-on.
Prix du ciment
Pour supplanter ses devanciers (Cimencam, Dangote) sur le marché camerounais du ciment, après avoir opéré dans le négoce, puis l’importation des matériaux de construction (fer à béton et ciment), Mira SA dit compter sur son réseau de distribution des plus étendus et fidélisé, depuis le lancement de ses activités au Cameroun en 2007.
Parmi les atouts permettant à cette entreprise de jouer les premiers rôles sur le marché du ciment au cours des prochaines années, ses responsables invoquent également « une gestion prévisionnelle accrue des approvisionnements en matières premières », ainsi que d’importantes capacités de stockage des intrants.
« Fort de ces atouts, nous n’avons pas autant souffert de la Covid-19 que les autres entreprises, encore moins de la crise russo-ukrainienne en cours. Grâce à la disponibilité de notre produit malgré la conjoncture, nous avons aujourd’hui le ciment le moins cher du marché en 42,5 (entre 4300 et 4400 FCFA, contre 4500 FCFA pour les autres marques, NDLR) et accompagnons le gouvernement dans la lutte contre les pénuries réelles ou fictives souvent observées sur le marché », souffle un cadre de Mira SA, qui revendique la création d’environ 1 200 emplois directs et indirects dans le pays.
Source : InvestirAuCameroun
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