Selon les études menées par le maître d’ouvrage et l’entreprise adjudicataire du marché Cfhec (China First Highway Engineering Co), le montant cumulé des travaux d’achèvement de la section courante et des voies de raccordement s’évaluent à 119,1 milliards de FCFA TTC. Cette enveloppe est donc répartie en trois lots : 65 milliards de FCFA (hors taxes) pour les travaux d’achèvement de la section courante, près de 34,9 milliards de FCFA (hors taxes) pour les voies de raccordement et 19,2 milliards de FCFA pour la TVA (taxe sur la valeur ajoutée). En effet, note-t-on que la chinoise Cfhec s’est engagée à préfinancer les travaux supplémentaires et ceux sur les voies de raccordement à hauteur de 45%, soit 44,9 milliards de FCFA hors taxe. Le gouvernement pour sa part prend en charge le reste du financement, soit 54,9 milliards de FCFA hors taxe.
Pour avoir une couverture budgétaire de toutes les dépenses effectuées sur l’autoroute Yaoundé-Douala (phase I), la Cfhec a adressé une correspondance à la République du Cameroun. Y faisant suite, le président de la République a autorisé le maître d’ouvrage à signer avec le constructeur le protocole d’accord (MoU) relatif au paiement différé des décomptes du projet. L’objectif étant de parachever les travaux de construction de l’autoroute Yaoundé-Douala (phase I) et d’assurer son exploitation en la rendant fonctionnelle. Pour ce faire, trois membres du gouvernement ont signé le 14 avril dernier avec le directeur exécutif de la chinoise Cfhec, protocole d’accord relatif au paiement différé des décomptes du projet. Ce sont en outre, le ministre des Travaux publics (Mintp) Emmanuel Nganou Djoumessi ; celui en charge des Finances (Minfi) Louis Paul Motaze et le ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (Mindel-Minepat) Paul Tasong, qui ont apposé leur signature. A travers ce protocole d’accord, le Cameroun s’est engagé à rembourser sur 4 ans les 45% des fonds débloqués par le constructeur pour les travaux supplémentaires et les voies de raccordement sur la nationale No3.
Comprendre le protocole d’accord
L’on se rappelle qu’en février 2012, l’Etat et l’entreprise Cfhec signait un contrat commercial pour la recherche de financement de la phase I du projet de conception/réalisation de l’autoroute Yaoundé-Douala, selon le profil 2×2 voies, sur un linéaire de 68,3 Km (Nkol Nkoumou-Bibodi). Pour ce projet, le montant initial était estimé à 284 milliards de FCFA et la Cfhec s’est engagée à concevoir, exécuter, achever les travaux et à remédier à tout défaut de construction. Le maître d’ouvrage s’est engagé à verser au constructeur les sommes dues dans le cadre dudit contrat commercial. De son côté, China Eximbank s’est engagée à accompagner l’Etat dans le financement, conformément aux clauses du contrat. Ce qui a donné lieu le 08 mars 2012, à la signature d’un accord de prêt d’une valeur de 241,4 milliards de FCFA entre les deux entités. Cette enveloppe représentait 85 % du montant du contrat commercial.
Sur la base de ces réaménagements techniques, le montant initial (284 milliards de FCFA) prévu pour la construction de l’autoroute sur un linéaire de 68,3 km s’est avéré insuffisant, et ne permettait que de réaliser les travaux sur un linéaire de 48 km (PK0-PK48). De ce fait, China Eximbank a décliné l’offre du Gouvernement relative au financement des travaux supplémentaires et des voies de raccordement, et la chinoise Cfhec s’est engagé à exécuter entièrement les travaux d’achèvement de la section courante et les voies de raccordement à la date du 30 septembre 2022.
Source : Eco Matin
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