Toyota Motor fait une nouvelle fois face à la pénurie de semi-conducteurs, a rapporté Reuters mardi 24 mai. Le constructeur japonais va devoir fermer plusieurs lignes de production dans l’intégralité de ces usines présentes sur l’archipel nippon.
Plus de la moitié des lignes de production à l’arrêt
Toyota est contraint de suspendre la production de ses voitures pendant cinq jours, du 25 mai au 3 juin, à cause de la pénurie de semi-conducteurs. Au total, cela représente une diminution de la production d’environ 100 000 véhicules. Le constructeur pense pouvoir fabriquer 850 000 véhicules par mois en moyenne jusqu’à août.
En tout, seize lignes de production ont été mises à l’arrêt, réparties sur dix sites japonais du constructeur. Les quatre usines de Toyota situées à l’étranger ne sont pas impactées. Cette interruption reste conséquente car la firme dispose d’un total de 28 lignes de production sur l’ensemble de ses sites.
Dans un communiqué, l’entreprise explique que « la pénurie de semi-conducteurs, issue du covid-19 et d’autres facteurs, rend difficile la possibilité de se projeter, mais nous allons continuer à fournir tous les efforts possibles pour livrer les voitures à nos clients dans les plus brefs délais. » La société affirme pouvoir maintenir son objectif de 9,7 millions de voitures vendues dans le monde d’ici mars 2023.
Toyota est tributaire de sa dépendance au Japon
Toyota avait déjà dû interrompre ses usines durant l’été 2021, ce qui avait entraîné une baisse de sa production au Japon de 40%, soit 80 000 véhicules en moins. Le géant de l’automobile est très dépendant de ses sites locaux. Pour faire face à la pénurie de semi-conducteurs, le Japon avait d’ailleurs encouragé en novembre à une production plus locale. Le gouvernement a notamment investi 8,82 milliards de dollars dans la construction d’une usine de TSMC, fabricant de puces taïwanais, dans le sud du pays.
Des constructeurs comme Stellantis envisagent d’autres stratégies pour limiter les risques de pénuries. Le groupe automobile souhaite mettre en place un accord avec le sud-coréen Samsung pour créer un site de production consacré aux batteries de voitures électriques. Celui-ci sera établi aux États-Unis pour pallier aux difficultés d’approvisionnement qui touche en particulier l’Asie. Hyundai a aussi prévu d’installer une usine sur le sol américain, qui produira, en plus de batteries, des véhicules électriques. Face aux difficultés, Toyota pourrait être amené à s’inspirer de ses concurrents en se rapprochant de futurs bassins de production de semi-conducteurs.
Source : Siecledigital
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