Le ministère du Tourisme et des Loisirs (Mintoul) a lancé, le 1er novembre 2023, un appel à manifestation d’intérêt pour le recrutement d’un mandataire chargé d’accompagner le gouvernement dans la mise en œuvre de la phase 2 du projet « Propriété intellectuelle et tourisme gastronomique » au Cameroun. Ce projet, initié par l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (Ompi), ambitionne de faire du pays une destination touristique à travers sa cuisine locale.
Selon l’appel, les mandataires agréés auprès de l’Ompi sur le territoire camerounais ont jusqu’au 28 novembre prochain pour soumettre leurs offres. L’expert en propriété intellectuelle retenu devra notamment élaborer le programme d’un atelier de conseil aux parties prenantes pour qu’elles puissent sélectionner un outil de propriété intellectuelle (comme les indications géographiques) en ce qui concerne le mets local sélectionné qui pourrait être labellisé pour être promu à l’international. La durée du contrat du mandataire s’étend de juin 2024 à septembre 2026.
« L’objectif global de la phase II du projet est de promouvoir l’utilisation de la propriété intellectuelle en rapport avec le tourisme gastronomique au Cameroun, en Malaisie, au Maroc et au Pérou, en s’appuyant sur les résultats du projet initial », indique le Mintoul. Cette phase II est financée par l’Ompi à 489 100 francs suisses (la totalité de ce montant est liée à des dépenses autres que des dépenses de personnel, selon l’Ompi), soit plus de 332,6 millions de FCFA. Elle constitue en effet un suivi du projet du Plan d’action pour le développement sur la propriété intellectuelle et le tourisme gastronomique au Pérou et dans d’autres pays en développement : promouvoir le développement du tourisme gastronomique au moyen de la propriété intellectuelle, dit « projet initial ».
Celui-ci a été mis en œuvre de 2019 en 2022 dans le pays, avec pour objectif de promouvoir la propriété intellectuelle liée aux traditions culinaires (nourriture et boissons) pour permettre leur exploitation dans le secteur du tourisme au Cameroun. À l’issue du projet initial, 14 mets locaux, qui jouissent d’une renommée nationale et internationale et qui peuvent par conséquent contribuer au développement du tourisme dans le pays, ont été sélectionnés pour leur protection à l’Ompi. La proposition relative à la phase II dudit projet a été approuvée par le Comité du développement et de la propriété intellectuelle (CDIP), lors de sa 30e session tenue du 24 au 28 avril dernier à Genève, en Suisse.
Si la cuisine camerounaise est riche et diversifiée, elle cherche encore une visibilité à l’international, en raison notamment d’un manque de codification. C’est pourtant sur cette diversité culinaire que le Mintoul veut s’appuyer pour booster le tourisme et en faire un levier de développement et de croissance, alors que ce secteur pèsera seulement un peu plus de 3% dans le PIB du pays en 2028, selon les prévisions publies en mars 2018 par le World Travel & Tourism Council (WTTC), forum pour l’industrie du voyage et du tourisme regroupant des opérateurs de la filière.
source: Investir au Cameroun
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