Le digital et l’innovation sont des solutions économiques pour faire face à la pandémie de la Covid-19. C’est ce qu’ont estimé les participants à la 3e édition du sommet annuel «Empower 21» initié par LaStartupFactory, sur le thème «Innovate or Die».
La 3e édition du sommet annuel «Empower 21» s’est tenue mardi dernier en pleine crise sanitaire, donnant l’occasion aux participants de débattre de la mutation nécessaire vers une économie numérique à travers le marketing digital, et ce, en mettant l’accent sur le concept dit «mindset shift & drift».
Cette 3e édition sur le thème «Innovate or Die» a été réalisée en partenariat avec l’Initiative des États-Unis au Moyen-Orient (Middle East Partnership Initiative -MEPI-), en tant que partenaire officiel, et CDG Prévoyance ainsi que la Lydec, en tant que partenaires programme.
Selon Mehdi Alaoui, CEO et fondateur de LaStartupFactory, la crise du coronavirus a fait plus de «morts économiques que de morts par le virus lui-même». Le marketing digital, estime-t-il, est la solution pour «pouvoir continuer à vendre ses services que ce soit à travers le télétravail, l’école à distance ou les services gouvernementaux (e-Gov)».
Mehdi Alaoui, qui a rappelé l’ampleur que le digital a eue, notamment en cette période de pandémie, a indiqué qu’après cette prise de conscience, il faut passer à l’opérationnalisation et à la mise en place d’outils nécessaires pour l’utilisation du digital. Il a notamment rappelé que l’objectif de la conférence est de permettre aux entrepreneurs de discuter des moyens capables de créer et de développer les entreprises à partir de l’université, de les incuber, les accélérer, mais aussi de les accompagner pour avoir des bons de commande.
La même source a fait également savoir que parmi les 200.000 diplômés arrivant chaque année sur le marché du travail, seul un tiers trouve un emploi, notant que l’entrepreneuriat constitue une des voies importantes pour répondre à cette problématique.
À ce propos, Saaid Amzazi, ministre de l’Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, a déclaré, dans un témoignage diffusé lors de l’évènement : «Le Maroc est un pays qui voit arriver chaque année sur son marché du travail plus 200.000 diplômés sortants pour, en moyenne, trois fois moins d’emplois créés par le secteur économique et l’État. C’est là l’équation a priori insoluble, si ce n’est en faisant appel à l’entrepreneuriat.» Pour le ministre de l’Éducation, la grande majorité des jeunes Marocains considère l’entrepreneuriat comme une option risquée et incapable d’apporter la stabilité professionnelle qu’offrent des choix plus classiques. Il a, dans ce sens, appelé à changer d’état d’esprit.
«C’est dans ce cadre que nous avons mis en place, il y a déjà trois années, en collaboration avec l’Association Injaz Al-Maghrib, le développement de l’esprit entrepreneurial chez nos jeunes élèves, via une approche extrêmement judicieuse basée sur le concept de mécénat de compétences.» Il a ajouté que «le vent du changement est bien là. Dans les campus universitaires marocains, nous voyons naître un véritable engouement des étudiants pour l’entrepreneuriat, et les événements et concours se multiplient pour encourager et primer les jeunes entrepreneurs. Les modules de formation à l’entrepreneuriat investissent les cursus universitaires, et de plus en plus d’universités et d’institutions supérieures créent leurs propres incubateurs».
Pour finir, Saaid Amzazi a rappelé que le Maroc avait gagné trois places dans le classement du rapport mondial 2019-2020 du Global Entrepreneurship Monitor et a insisté sur la nécessité d’œuvrer en synergie à tous les niveaux, aussi bien dans la formation, l’accompagnement, les procédures et modalités de création d’entreprises, la fiscalité et le financement. De son côté, Alex Black, conseiller économique au consulat des États-Unis à Casablanca, est revenu sur le rôle de la MEPI qui soutient les partenariats entre les citoyens, les organisations non gouvernementales, le secteur privé et les institutions gouvernementales dans le but de promouvoir des solutions communes et partagées pour les populations du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord (MENA).
À cet effet, il a souligné que cette initiative proposait un programme incontournable pour développer l’entrepreneuriat et accompagner les jeunes entrepreneurs dans leur expérience. Relevant l’importance d’une co-construction avec l’ensemble des parties prenantes (incubateurs, start-ups, etc.), Zineb Bennouna, chef de département innovation à Lydec, a indiqué, pour sa part, que cette conférence donne à Lydec l’opportunité de pouvoir débattre et confronter les idées par rapport à une série de thématiques. Par ailleurs, rappelons que cette 3e édition d’«Empower 21» s’est tenue sous forme d’émission télévisée immersive et interactive pensée, scénarisée et produite pour un format digital, en direct et en arabe, français et anglais, depuis le nouveau plateau LaStartupFactory.
Mariama Ndoye / Les Inspirations Éco
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