La Bourse des valeurs mobilières d’Afrique Centrale (Bvmac) avance dans son projet de création d’un indice boursier, le tout premier dans la sous-région. Dans une récente interview accordée à l’agence Ecofin, le directeur général de cette institution renseigne que des pourparlers ont déjà été entamés avec la Commission de surveillance du marché financier d’Afrique centrale (Cosumaf) pour obtenir les autorisations nécessaires à la mise en place de cet indicateur.
Pour Louis Banga Ntolo, « le marché de la sous-région n’est pas visible à l’international, tout simplement parce que nous manquons d’un indicateur, qui est l’indicateur par lequel on présente les marchés boursiers dans le monde, c’est-à-dire l’indice. Il faut que le régulateur de la Cosumaf me donne l’autorisation de créer le premier indice ».
Un indice boursier est un groupe d’actions utilisé pour évaluer la performance générale d’une place boursière ou d’un secteur. Le tout premier indice de la Bvmac devrait rassembler toutes les 6 valeurs actuellement cotées sur le compartiment actions (Safacam, Socapalm, SEMC, La Régionale, Bange, SCG-Ré).
Le préalable fixé par la Cosumaf pour mettre en place cet indicateur, renseigne Louis Banga Ntolo, c’est la mise à jour du système de cotation. Le régulateur souhaite que la bourse passe d’une cotation au fixing (à un moment précis de la journée) comme c’est le cas actuellement à une cotation en continu (toute la journée). Un processus vers lequel la place boursière serait bien avancée à en croire son directeur général.
« Le régulateur a beaucoup d’appréhension par rapport à la vétusté de mon outil de cotation, que, néanmoins, nous avons eu à réformer il n’y a pas longtemps, ce qui nous a permis de remettre l’outil presque à neuf. Ainsi, lors de mes discussions avec le régulateur, je vais essayer de le convaincre que j’ai remis mon outil en état et que je peux tenir mes engagements », a indiqué le DG de la Bvmac.
L’entrée en scène de l’indice boursier devrait permettre à la Bvmac d’amorcer une nouvelle étape de son développement 5 ans après la fusion physique et institutionnelle des deux marchés financiers de la Cemac.
Cédrick Jiongo
Source – Investir Au Cameroun
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