En janvier, on vous prédisait que les rédacteurs Tom’s Guide seraient bientôt remplacés par l’intelligence artificielle de ChatGPT. Si ce n’est pour l’instant pas le cas sur votre site d’infos high-tech préféré, d’autres ont maintenant sauté le pas comme CNET aux Etats-Unis. Soyons clair : cela ne concerne pas la branche française qui a une équipe distincte.

C’est Futurism qui a découvert le pot aux roses en analysant le texte de plus de 70 articles. Le format de ces articles explicatifs sur la finance était particulièrement adapté à l’utilisation de ChatGPT. Mis à part la mise à jour des chiffres et des phrases légèrement reformulées, le contenu et le ton de chaque article était exactement le même. Publié chaque jour à la même heure, il n’était pas difficile d’y voir un motif suspect.

C’est un changement de stratégie éditoriale qui s’accompagne d’une vague de licenciement qui concerne 10 % de l’équipe de CNET. Ce serait près de 12 personnes, notamment des employés de longue date, qui ont été licenciées au profit de l’intelligence artificielle selon The Verge. Voilà un signe de plus que ChatGPT va tous nous mettre au chômage, alors que 55% des patrons sont satisfaits de son travail.

Un signe supplémentaire de cette nouvelle stratégie, la rédactrice en chef de longue date Connie Guglielmo a changé de poste. Celle-ci travaille désormais en tant que “vice-présidente senior de la stratégie de contenu IA”.

C’était prévisible : si des étudiants se servent de ChatGPT pour rédiger leur devoirs, alors l’IA peut rédiger des articles de presse. De plus, ceux-ci sont, pour l’instant, bien référencés par les moteurs de recherche. C’est normal, l’IA ne fait que recycler dans son modèle ce qu’elle trouve sur internet, en premier lieu les articles les mieux référencés. D’un point de vue financier, cela génère plus de clics pour le média et permet de réduire les coûts en virant du personnel. Tant pis pour le contrôle de l’information…