[PODCAST] L’Afrique du Sud, premier pays africain où la 5G est une réalité

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Dans ce magasin de téléphonie, près du marché aux puces de Fordsburg, quelques téléphones 5G ont déjà fait leur apparition sur les étagères. Derrière son comptoir, Rezwan voit de plus en plus de clients être intéressés. « Les téléphones 5G font vraiment leur entrée sur le marché. Ceux qui connaissent la technologie nous en demandent. Il y a un attrait surtout pour les adeptes de jeux, ou ceux qui ont besoin d’une connexion très rapide. Donc ça se développe, mais cela va encore prendre du temps. En tout cas, c’est le futur », estime-t-il.

Le réseau 5G n’est pour l’heure déployé que dans certaines zones des grandes villes, seul un tout petit public y a donc accès. Et si la technologie offre une plus grande rapidité de connexion, ses applications sont encore limitées. On est pour l’instant loin des promesses de quatrième révolution industrielle et d’Internet des objets selon Sabelo Dlamini, analyste en télécommunications pour le cabinet de recherche IDC : « Il y a certes des recherches, pour proposer différentes utilisations de la 5G, mais si on regarde les utilisations industrielles, je pense que la technologie et le marché ne sont pas encore matures ici, pour tout cela. Pour l’instant, la 5G sert surtout à avoir des débits mobiles élevés, c’est le principal intérêt pour l’Afrique du Sud et la région. »

Quatre antennes incendiées

Comme dans le reste du monde, la 5G est aussi au cœur de théories du complot. Au début du mois, quatre antennes ont été incendiées à l’est du pays. Paseka Maleka est le porte parole de l’ICASA, l’autorité indépendante des communications, et il s’inquiète de ce phénomène.

« Nous condamnons toutes ces théories du complot qui se répandent et font croire que la 5G aurait un lien avec la propagation du coronavirus. C’est totalement faux. Et les équipements que nous approuvons, et qui sont installés dans le pays, sont d’abord testés. Il n’y a aucune preuve que ces installations puissent être dangereuses pour la santé », rassure-t-il. « Nous appelons les Sud-Africains à ne pas se laisser emporter par ces théories du complot, et nous continuons, en tant que régulateur, à nous assurer qu’il y ait des licences et que chacun puisse avoir accès aux réseaux. »

L’ICASA devrait organiser des enchères d’ici la fin du mois de mars, pour octroyer de nouvelles licences aux opérateurs, afin de leur permettre de déployer davantage leurs infrastructures.

Source: rfi.fr

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