365 nouveaux produits, issus de 23 entreprises de la zone Cemac, viennent d’obtenir l’agrément au tarif préférentiel Cemac. En effet, du 2 au 7 mai 2022, la ville de Douala a accueilli les travaux du comité régional de l’origine et de la commission permanente du commerce e t d e s investissement s . Les travaux présidés par Michel Niama, commissaire du marché commun de la commission de la Cemac avait pour but d’approuver la demande d’agrément au tarif préférentiel Cemac, de ces produits soumis par 4 pays sur les six que comportent la Cemac (Cameroun, Guinée- Equatoriale, Gabon, et Congo).
Sur les 365 produits qui viennent ainsi d’obtenir un avis favorable du comité d’origine de la Cemac, figurent 232 produits camerounais, fabriqués par 11 entreprises nationales. Ce qui porte ainsi à 764 le nombre de produits camerounais en libre circulation dans l’espace Cemac. S’agissant des autres pays ayant soumissionné, le Congo obtient un quitus sur 46 produits, de 8 entreprises ; le Gabon 77 produits pour 2 entreprises et la Guinée-Equatoriale 10 produits pour 2 entreprises.
Il convient de relever que ces 365 nouveaux produits agréés portent ainsi à 991 le nombre de produits bénéficiant du tarif préférentiel Cemac dans la sous-région. Le tarif préférentiel Cemac étant entendu comme le moyen qui permet aux produits de circuler dans les Etats de la sous-région sans contraintes douanières. Mais pour bénéficier de celui-ci les entreprises soumissionnaires doivent être conformes à la règle de l’origine. En vigueur dans la zone Cemac, la règle d’origine, voudrait que les produits en quête d’agrément au tarif préférentiel Cemac respectent : l’utilisation de la matière première locale à 100 %, de l’incorporation en valeur d’au moins 40 % des matières premières locales et de l’incorporation d’une valeur ajoutée locale supérieure ou égale à 30 % dans la fabrication du produit.
Par ailleurs, l’agrément au tarif préférentiel de la Cemac a pour objectif de contribuer à l’augmentation des échanges intra-communautaires, à la réduction des déficits de la balance commerciale et le renforcement de la participation des entreprises de la sous-région à la croissance économique.
ooster les échanges
En bénéficiant de l’agrément au tarif préférentiel Cemac, les produits concernés peuvent circuler librement dans les six Etats de la sous-région sans contraintes douanières, dans l’optique ainsi de densifier les échanges entre pays, bien que cela demeure toujours très bas. En effet l’on apprend que seulement 3,5% des biens transformés circulent dans la Cemac. « Il revient désormais aux acteurs économiques de la sous-région de participer activement à leur marché, qui de fait, s’est élargi à 54 milliards millions de consommateurs potentiels et qui pourrait s’étendre à 180 millions à partir de 2023, dans le cadre de la rationalisation des CERS (Cemac/Ceeac) », a laissé entendre Michel Niama, à l’ouverture des travaux. Cette perspective de ne se limite pas seulement à la zone Afrique centrale, mais aussi à l’échelle continentale avec l’entrée en vigueur de la Zone de libre- échange continentale (Zlecaf).
Source : Ecomatin