Le Franco-Ivoirien Tidjane Thiam, ex-patron du Crédit-Suisse, la Nigériane Ngozi Okondjo Iweala, ex-directrice générale de la Banque mondiale, le Rwandais Donald Kaberuka, ex-gouverneur de la Banque africaine de développement et le Sud-africain Trevor Manuel, président de Old Mutual et ex-ministre des Finances. Ce sont les nouveaux Envoyés spéciaux de l’Union africaine (UA) pour mobiliser le financement international qui permettra au Continent de relever les défis économiques provoqués par la pandémie du coronavirus. Leur nomination a été annoncée hier, dimanche, par le président Cyril Ramaphosa.
Le financement est l’un des défis majeurs de l’Afrique pour faire face à crise sanitaire dont les conséquences économiques sont importantes. Entre le ralentissement de la production, l’arrêt de certains secteurs ou la problématique autour de l’emploi (montée du chômage en perspective,…), les pays africains doivent relever de nombreux challenges. A l’issue d’une rencontre avec les ministres des Finances, la Commission économique pour l’Afrique (CEA) a tablé sur un besoin de 100 milliards de dollars. Les Etats ont rapidement commencé à négocier avec les bailleurs de fonds internationaux et plusieurs institutions financières internationales ont commencé à débloquer les fonds.
Appuyez sur l’accélérateur
La mission des quatre nouveaux envoyés spéciaux est d’appuyer sur l’accélérateur, pour « un soutien rapide et concret » du G20, l’Union européenne (UE) et d’autres institutions financières internationales. Commentant ces nominations en sa qualité de président de l’UA, Cyril Ramaphosa, est estimé qu’il s’agirait de « soutenir les économies africaines qui sont confrontées à de sérieux défis économiques avec un plan de relance complet pour l’Afrique, y compris une dette différée et des paiements d’intérêts ».
La Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI) déploient au fur et à mesure des lignes de crédit à destination des pays africains. Actuellement, plusieurs dossiers sont en examens, faisait savoir récemment Abebe Aemro Selassie, directeur du département Afrique du FMI. Pour sa part, la BAD a, en plus de sa contribution aux actions du FMI et de l’émission à la Bourse de Londres d’une obligation sociale de 3 milliards de dollars, a créé un fonds de 10 milliards de dollars pour soutenir les pays. C’est dire la dynamique actuellement autour des pays africains que l’Union africain veut davantage galvaniser en pensant déjà à l’après-crise du Continent. Et les quatre nouveaux envoyés spéciaux ont commun leurs « puissants » réseaux dans la finance internationale.
Source : La Tribune Afrique
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