Business- TESLA INC : Elon Musk a un « très mauvais pressentiment » sur l’économie, Tesla va couper dans ses effectifs

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Encore un email d’Elon Musk que ses salariés auraient préféré ne pas recevoir, le troisième en une semaine. Parce que le patron star a un « très mauvais pressentiment » sur l’économie, il a prévenu que Tesla allait devoir réduire ses effectifs d’environ 10%, rapporte l’agence Reuters, qui a pu consulter le courriel, avec, comme objet, « Pause dans les recrutements partout dans le monde », adressé hier aux cadres du constructeur de voitures électriques.

Tesla, qui a des usines aux Etats-Unis, en Chine et à Berlin, emploie près de 100.000 personnes dans le monde. Une coupe de 10% dans les effectifs signifie donc la suppression de quasiment 10.000 postes.

Plus tôt cette semaine, Elon Musk, l’homme le plus riche du monde, avait averti mardi ses salariés que « le télétravail n’[était] désormais plus acceptable […]. Tout le monde chez Tesla est tenu de passer un minimum de 40 heures au bureau par semaine », et si tel n’était pas le cas, la direction considérera que l’employé a démissionné. Le multimilliardaire estime que le télétravail, ce « pseudo bureau », empêche les entreprises de sortir des produits super-innovants. « Il y a bien entendu des entreprises qui n’exigent pas [le retour au bureau], mais quand était la dernière fois qu’elles ont sorti un nouveau produit génial ? Ça fait un bail », a-t-il argumenté, dans une critique à peine voilée d’Apple.

Dans un second mail envoyé mardi, intitulé « Pour être totalement clair », Elon Musk a insisté que les 40 heures de travail en présentiel était « un minimum ». Il a expliqué que : « Plus vous êtes senior, plus votre présence doit être visible. C’est pour ça que j’ai tant vécu dans l’usine – pour que ceux qui travaillent sur la ligne puissent me voir travailler à leurs côtés. Si je n’avais pas fait cela, Tesla aurait fait faillite depuis longtemps. »

En 2019, Tesla, basé à Austin au Texas et non dans la Silicon Valley, avait supprimé 7% des effectifs (soit, alors, plus de 3.000 emplois), la route pour fabriquer des voitures électriques abordables pour tout le monde étant « très difficile ».

En Bourse, les actions Tesla sont tombées, la semaine dernière, le 24 mai, au plus bas depuis près d’un an, à 620,57 dollars, quelques jours après que l’émetteur d’indice S&P Dow Jones a sorti le constructeur de l’indice S&P 500 ESG, en raison notamment de plaintes pour discrimination raciale contre l’entreprise. Les actions ont depuis rebondi de 25%, mais reste perdantes de 27% depuis le début de l’année ( -38% depuis le record de novembre 2021). Tesla, comme toutes les entreprises de la « tech » qui se payent très cher en Bourse, souffre de l’environnement actuel de hausse des taux d’intérêt.

Source : Investir.lesEchos

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