Safaricom, filiale au Kenya du groupe sud-africain Vodacom, a fourni des informations qui permettent de conclure que les dépenses effectuées pour ses 9 premiers mois d’implantation en Ethiopie, ont déjà atteint l’équivalent de 483 millions $.
Dans le détail, 82,6 millions $ ont été dépensés dans le cadre de l’exploitation ou du règlement des charges financières. Mais la part la plus importante de ces dépenses a été affectée au paiement de son droit d’entrée sur le marché éthiopien. « Afin de soutenir le paiement des droits de licence pour la licence de télécommunications attribuée par le gouvernement éthiopien en 2021 au consortium dirigé par Safaricom, nous avons mis en place un crédit-relais d’un an de 400 millions $ », peut-on lire dans la note de présentation des performances de son exercice annuel s’achevant le 31 mars 2022.
Ce niveau de dépenses reste en droite ligne avec les prévisions du groupe qui estimait qu’il lui faudrait engager jusqu’à 600 millions $ d’investissement sur les 12 premiers mois de son arrivée en Ethiopie. Au total, Safaricom prévoit d’investir jusqu’à 2 milliards $ dans ce pays, dans le cadre de son déploiement. Il espère que cette nouvelle filiale génèrera une marge de bénéfice avant impôts et amortissements de 40%.
Safaricom est optimiste sur cette nouvelle opportunité. Ses dirigeants disent vouloir tirer profit d’une économie qui compte 120 millions d’habitants dont une majorité âgée de moins de 20 ans. Ils sont aussi attentifs à la progression moyenne de 7% qu’a connu le Produit intérieur brut par habitant au cours des 5 dernières années.
Pour son exercice 2021/2022, Safaricom a réalisé un bénéfice net comptable de 58 milliards de Shillings Kenyanes (500 millions $). Ce résultat net est en baisse de 15,4% comparé à celui de l’année précédente. Le Mobile Money, qui s’est confirmé comme étant sa principale source de revenu, continue de progresser mais à un rythme plus lent.
Le volume des transactions a continué de progresser et leur valeur a progressé de 34%. Mais on peut relever que ce rythme est beaucoup moins dynamique que les 36% de croissance moyenne réalisés au cours de chacune des 4 précédentes années. Le chiffre d’affaires des appels, a aussi légèrement reculé de 0,8%. Rappelons toutefois que, sans les charges d’exploitation en Ethiopie et l’effet de la perte de valeur du shillings, Safaricon aurait pu maintenir le même niveau de performance.
Source : Agence Ecofin.
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