734 Coffee, entreprise d’importation de café basée à Richmond aux Etats-Unis, met sur le marché américain du café cultivé et récolté en Ethiopie par des producteurs de la région de Gambela. Une fois acheminés aux USA, les grains de café sont torréfiés par des prestataires indépendants, puis conditionnés pour être commercialisés. Les recettes sont directement affectées à des bourses d’études et à des programmes d’éducation pour les réfugiés du Sud-Soudan.
L’entreprise tire son nom du camp de réfugiés 7˚N 34˚E, les coordonnées géographiques de Gambela, une région où a vécu le promoteur d’origine sud-soudanaise Manyang Reath Kher. À l’âge de 3 ans, il a été séparé de sa famille durant la guerre civile au Sud-Soudan dans les années 80. Pendant 13 ans, il a vécu dans des camps de réfugiés le long de la frontière éthiopienne. À 17 ans, il a réussi à émigrer aux États-Unis où il a obtenu un diplôme en Droit international à l’université de Richmond.
Lorsqu’il a remarqué l’engouement pour le café aux USA, il a envisagé d’en faire le commerce. En 2010, il a enregistré sa société. Il a également lancé le projet Humanity Helping Sudan pour améliorer la vie de ceux qui luttent encore pour survivre dans les camps. « Je voulais que mon peuple sache que je ne l’avais pas abandonné. Après tout, ils étaient la famille avec laquelle j’ai grandi », a-t-il précisé.
Durant son parcours entrepreneurial, Manyang Reath Kher a aussi dû faire face à de nombreux obstacles. Il lui a fallu 6 années pour acquérir la licence d’importation de grains de café d’Afrique vers les États-Unis. Après de nombreux essais et erreurs, et des années de réseautage, son entreprise a gagné du terrain. Aujourd’hui, il emploie 300 anciens réfugiés dans les fermes de la région de Gambela. En 2016, il a également créé 734 Water, une extension de sa marque, qui construit et exploite des centres de mise en bouteille et de distribution d’eau afin de résoudre le problème d’accès à l’eau potable au Sud-Soudan.
Loin de se reposer sur ses lauriers, Manyang Reath Kher va encore plus loin en créant Refugee Campus, un programme d’éducation qui offre des bourses d’études aux réfugiés soudanais. A travers cette initiative, il espère donner à d’autres réfugiés les mêmes opportunités que celles dont il a bénéficié.
« Nous nous engageons à créer un impact profond et durable face à la violence et à la guerre civile en cours. Et nous pensons que le chemin vers ce niveau d’impact commence par la concentration, avec des efforts importants à petite échelle », a-t-il conclu.
SOURCE : AGENCE ECOFIN
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