Société : découvrez N’Djamena et sa diversité de prix des petits services

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Savez-vous combien coûte les prix de petits services dans les différents quartiers de N’Djamena? Si non, notre rédaction vous donne un aperçu pour vous éviter des surprises désagréables.

La cherté de vie à N’Djamena, capitale du Tchad, est un secret de polichinelle pour ses habitants. Certes, les villes ont leurs modes de vie qui se diffèrent les unes des autres. La ville de N’Djamena avec ses multiples quartiers vit aux couleurs arc-en-ciel. Dans ces différents quartiers, les prix des petits services tels que le transport par moto taxi, réparer une moto crevée, la restauration, faire la photocopie, ne sont pas les mêmes.

Connus de tous pour leur inégalité de prix, ce que font les dépanneurs (mécaniciens) et les clandomen (conducteurs de moto taxi) dans ces quartiers frustrent plus d’un.

Pour une panne de crevaison, il faut débourser 250F CFA pour la réparation dans les quartiers comme Ardep-djoumbal, Chagoua, Moursal, Pari-congo, Kabalaye, Ndjari, Amtoukoui. Par contre au centre-ville (Klémat, Djambal Barh), Farcha dans le 1er arrondissement, il faut défalquer 500F pour la même panne. A la tombée de la nuit, le prix passe du simple au double. Arnaud Madnangar en a été victime. “Je rentrais de Farcha la nuit dernière et j’ai connu une panne de crevaison, non loin de la place de la nation et je n’avais que 500f dans la poche. Le réparateur a refusé soit disant qu’il faut donner 1 000f, j’étais obligé de pousser la moto jusqu’à Paris Congo. C’est vraiment cruel ce qu’ils font“, s’est-il écrié.

Il n’y a pas que des mécaniciens. Les restaurateurs, les moto taximen, les détenteurs des photocopieuses ne sont pas du reste.

Si par exemple vous voulez photocopier un document au centre-ville, dites-vous que le prix n’est pas identifique à celui de Moursal ou Habbena où une copie se fait à 25F. Au centre-ville, la copie se fait à 50F, voire 100F. En cas de délestage, le prix double dans tous les quartiers.

L’autre service où l’inégalité des prix est criard est le transport à moto. Dans les quartiers périphériques, le transport sur les moto taxi se fait au rythme de jetons : 250, 300, 400F. Au trop 500F. Les longues distances se font autour de 750 et 1 000F. Mais au centre-ville et dans les 1er, 2e 4e, 5e arrondissements, les clandomen prestent à coup de billet. Pour une courte distance dans ces arrondissements, il faut débourser au minimum 500F. Sur les distances moyennes et longues, il faut tendre des billets de 1 000 à 2 000F.

Le constat est aussi pareil dans les restaurants et autres points de vente de la bouffe. Ainsi, le prix d’un plat de soupe qui se vend à 500F au quartier Atrone dans le 7e arrondissement est servi à 1 000 voire 1 500F à Sabangali ou Kabalaye. Une carpe braisée de 2 000F à Habbena se vendrait à 3 000 ou 4 000F à Djambal Barh dans le 2e arrondissement. Un monsieur en a payé les frais pour avoir commandé trois plats de “koura koura” (soupe faite des pattes de bovin, caprin) pensant que c’était à 500F le plat alors que c’était plutôt 1 000F. Il a réglé amèrement la facture de 3 000F que lui avait présentée la gérante des lieux.

Au centre-ville également, il n’y a pas de transfert d’unité de 100 et 200F CFA. Par pitié, le vendeur peut te servir, et là même à condition que tu as des jetons.

Interrogés, les prestataires de ces petits services installés au centre-ville justifient cette disparité de prix par rapport à l’emplacement. Selon eux, au centre-ville, la location coûte chère. Pour les réparateurs et les clandomen, c’est une question d’organisation propre et de contexte. “Ici c’est la ville donc il nous faut des billets. C’est une zone où circulent des fonctionnaires et autres grandes personnalités. Voilà”, essaye de justifier un clandoman installé devant une banque.

Alors vous êtes avertis. Si vous quittez un quartier populaire ou réculé de N’Djamena pour venir au centre-ville ou dans des quartiers chics, renseignez-vous avant tout service. Si non, vous seriez désagréablement surpris. Un bon entendeur s’aligne.

Rassem Mordjim Leïla

Source – Tchadinfos.com

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