Ces interventions sont entre autres, les campagnes de vaccination de masse, les distributions communautaires des services de santé (moustiquaires, vitamine A, déparasitage), les ripostes aux flambées épidémiques et d’autres activités de santé d’une manière générale (réunions, formations, etc.).
‘‘Nous saluons ce processus enclenché par l’OMS et qui entre dans la droite ligne des préoccupations du Ministère de la Santé car ça fait partie des stratégies de financement prévues dans le Plan National de Développement Sanitaire. Les paiements numériques représentent pour nous à la fois une solution innovante et simplifiée qui permettra au Ministère de la Santé de payer de manière fiable et rapide tous les intervenants dans le cadre des actions de santé publique,’’ a déclaré le Dr Yuma Ramazani, Secrétaire général au Ministère de la Santé.
Et d’indiquer, ‘‘c’est une approche intelligente qui va baliser un cadre normatif désormais à portée des mains de tous les acteurs de la santé et partenaires de la RDC, à travers notre bras technique qu’est l’Agence nationale de l’ingénierie clinique de l’information et l’informatique de la santé, (ANICIIS).’’
Le Dr Yuma Ramazani a également insisté sur la nécessité de poursuivre la sensibilisation des acteurs de santé à tous les niveaux pour une ‘‘appropriation de cette solution’’.
D’après cette note de l’OMS datée du 27 novembre 2020, l’un des principaux leviers stratégiques du paiement numérique est de répondre aux récentes évolutions de l’environnement international, en limitant fortement les paiements qui se font encore essentiellement en espèces.
Aussi, en lançant ce jour le processus de mise en place du paiement numérisé, l’OMS appuie la RDC à mettre en application l’une des résolutions de la 71ème Assemblée mondiale de la Santé de 2018 qui avait appelé les Etats Membres ‘‘à accorder une priorité élevée à la mise au point et à l’usage élargi des technologies numériques dans le secteur de la santé, comme moyen de la promotion de la couverture santé universelle et pour la progression vers les objectifs de développement durable,’’ a souligné pour sa part le Dr Bacary Sambou, parlant au nom du Dr Amédée Prosper Djiguimdé, Chargé du Bureau de l’OMS en RDC.
Dans ce cadre, renchérit-on, ‘‘diminuer l’utilisation courante de paiement en espèces équivaut à résoudre les problèmes d’ordre opérationnel tels que les retards accumulés dans la mise à disposition des fonds aux travailleurs de santé sur le terrain, les risques sécuritaires liés au transport physique de sommes importantes dans les zones de santé géographiquement éloignées et de coûts administratifs élevés,’’ a expliqué le Dr Sambou.
Pour mener à bien cette solution innovante via la téléphonie mobile, certains paramètres faisant partie intégrante de cet écosystème doivent être fixés. Il s’agit entre autres de mettre en place :
i) une base des données des acteurs de la santé de la RDC, c’est-à-dire une liste fiable des acteurs périodiquement mise à jour avec les informations permettant d’effectuer les paiements (nom, prénom, numéro de téléphone, numéro de compte ‘mobile money’, pièce d’identité etc.) ;
ii) des contrats cadres avec les fournisseurs de services de paiement numérique ;
iii) une Task force représentant l’ensemble des parties-prenantes visant à s’assurer un pilotage stratégique et opérationnel du projet, et enfin,
iv) un référentiel des procédures opérationnelles garantissant une compréhension commune non seulement des attentes, mais aussi les résultats et la satisfaction des bénéficiaires, incluant les sponsors du projet.
La crise de la COVID-19, qui sévit à travers le monde et dans la région africaine, a fait émerger l’urgence de mettre en oeuvre ce type de solution des paiements digitalisés ‘‘afin de réduire fortement le contact physique et les déplacements de longues distances des bénéficiaires, particulièrement les agents de santé communautaires qui, au péril de leur propre vie, administrent les doses de vaccin et les traitements essentiels pour les personnes qui en ont le plus besoin,’’ a conclu le Dr Sambou.
Le Ministère de la Santé et l’OMS ont convenu, pour autant, que le lancement de cette activité pilote commencerait d’abord par Kinshasa, une ville-province immense avec ses 35 zones de santé, avant de passer à l’échelle nationale en capitalisant les leçons apprises, conclut la note.
Serge Sindani
Source: Politico.cd
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