L’Ukraine lève une «armée informatique» contre la Russie

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Depuis maintenant cinq jours, les troupes russes progressent en Ukraine et démontrent la puissance de leur armée. Le gouvernement ukrainien a appelé les civils volontaires à lutter contre l’invasion et cherche maintenant de nouvelles façons de répliquer. Il demande à des pirates informatiques de lancer des cyberattaques contre les entreprises, banques et entités gouvernementales russes.

Ce samedi, Mykhailo Fedorov, vice-Premier ministre de l’Ukraine, a indiqué sur Twitter que son pays était en train de créer une «armée informatique». Son post a pour vocation de rallier toute personne ayant des talents de hacker. «Nous avons besoin de talents numériques», écrit-il. Même si les tâches principales seront confiées à des spécialistes, «il y en aura pour tout le monde. Nous continuons à nous battre sur le front cybernétique», précise-t-il. L’organisation de cette «armée», comme il l’appelle, se tient sur un salon de discussion de l’application Telegram.

Plus de 230.000 personnes ont déjà rejoint le groupe nommé IT ARMY of Ukraine.

La chute de l’internet russe

La première mission des pirates aguerris est d’«utiliser n’importe quel vecteur d’attaques cybernétiques et DDoS [attaque informatique ayant pour but de rendre indisponible un service, ndlr]» sur les sites web de trente-et-une sociétés ou services russes.

Parmi les entreprises visées, on trouve le poids lourd Gazprom, la société pétrolière et gazière Lukoil et la société internet Yandex, entre autres. Côté financier, ce sont les plus grandes banques du pays qui sont en ligne de mire, comme Sberbank, VTB et Gazprombank. Enfin, des entités gouvernementales comme le Kremlin et le ministère de la Défense figurent aussi sur la liste des objectifs.

Alors que des pirates informatiques s’attellent à rendre indisponibles ces différents sites, les novices de la cybernétique se voient confier des tâches beaucoup plus simples, comme signaler les chaînes YouTube russes diffusant des informations erronées sur la guerre en Ukraine. Parmi ces dernières, on trouve les médias publics Russia 24, TASS et RIA Novosti.

Pour l’instant, l’armée informatique n’a aucune preuve de la réussite de ses attaques, même s’il y a eu des perturbations sur les sites en question. Dans l’ensemble, la Russie est déjà en plein centre d’un désastre informatique. À la suite d’une décision de Meta (anciennement Facebook), Google a interdit samedi aux médias d’État russes de monétiser leurs sites, applications ou vidéos YouTube.

 

SOURCE : Slate.fr

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