L’opérateur Orange Cameroun lance la 4.75G pour booster la vitesse d’exécution de sa connexion internet

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À la question de savoir à quoi renvoie la « 4.75G », puisque l’opérateur détient pour l’instant des titres pour la 3G et 4G, une source autorisée d’Orange Cameroun répond : « Passer à la 4.75G implique que la vitesse d’exécution des principaux usages data sera significativement améliorée. Téléchargement, streaming, jeux en ligne et autres seront bien plus rapides que sur la 4G et la 4.5G ». La source ajoute : « De plus dans les zones congestionnées en 4G, l’arrivée de la 4.75G happera les clients ayant un terminal compatible, soulageant ainsi ceux restés en 4G ».

L’entreprise n’indique pas pour l’heure s’il s’agit-là d’une préparation du déploiement futur de la 5G au Cameroun. Mais ça y ressemble. Car, en 2019, l’Agence de régulation des télécommunications (ART) avait présenté ses perspectives, au rang desquelles « la mise en place des cadres de prospective pour préparer l’arrivée et le déploiement de la 5G ».

L’ART n’avait pas précisé à quelle période pourrait intervenir l’arrivée de la 5G au Cameroun. Mais, elle expliquait qu’il s’agit d’abord de la volonté politique du gouvernement de faire du Cameroun une plaque tournante numérique pour la sous-région Afrique centrale, à travers la mise en place des infrastructures de télécommunications. « Il y a lieu de souligner que l’augmentation de la demande de data induit la possibilité d’engager de nouveaux investissements », avait alors indiqué l’ART.

Trois ans après le renouvellement de sa licence télécoms au Cameroun (mars 2015), assortie de l’autorisation de déployer les réseaux 3G et 4G, la filiale locale du groupe télécoms Orange a signé, le 9 avril 2018, des avenants à sa convention de concession avec l’État camerounais. Si l’entreprise se considère comme numéro 1 de 4.75G, la Banque mondiale, dans une récente étude, indique que le secteur de l’internet reste encore fortement en deçà de son potentiel au Cameroun.

Car, la densité d’accès mobile était de 4% (fin 2015) au-delà de la 3G (haut débit), contre 42% fin 2016, au niveau de la 2.5G. Le haut débit fixe, lui, est presque inexistant (0,6%) au moment où le taux de pénétration du haut débit mobile (au-delà de la 3G) au Sénégal est de 24%, 30% au Gabon, 40% en Côte d’Ivoire et près de 63% au Ghana.

Sylvain Andzongo

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