Telecom- Le parti pris du numérique pour un développement inclusif et durable en Afrique (Philippe Wang)

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Bien que le continent ait pris le chemin de la transition numérique à la fin des années 1990, le développement et l’exploitation des TIC restent très hétérogènes selon les pays. Ainsi, en Afrique subsaharienne, le taux de pénétration de la téléphonie mobile varie grandement, atteignant moins de 25% en République centrafricaine, quand il est estimé à seulement 9% en Érythrée. A contrario, au Botswana ou en Afrique du Sud, le taux se rapproche davantage des 70%. Malgré cette hétérogénéité, il est à noter que la téléphonie mobile a connu une progression fulgurante sur le continent avec un taux de croissance moyen annuel supérieur à 6%. Toujours dans cette même dynamique, la capacité totale de la bande passante internationale entrante du continent a été multipliée par plus de 50 en dix ans et presque 60% de la population africaine vit désormais dans des zones couvertes par la 4G (1).

Les technologies numériques offrent la possibilité d’accélérer le rythme du progrès économique et social, en ouvrant de nouvelles opportunités pour une croissance plus rapide. En effet, les solutions apportées par les TIC pourraient permettre au continent africain de rattraper son retard de développement sur la scène internationale et ainsi atteindre plus rapidement les objectifs de développement durable (ODD) inscrits au cœur de l’Agenda 2030. En effet, il ne fait plus aucun doute que l’utilisation du numérique pourra bénéficier à tous les secteurs d’activités, qu’il s’agisse de l’agriculture, du commerce, de l’éducation ou encore de la santé. Le tout dans un soucis d’inclusivité et de durabilité. En témoigne le fort impact positif des TIC dans le secteur de la santé, les nouvelles technologies permettant des avancées considérables en matière de prévention, de dépistage, tout en élargissant l’offre d’accès aux soins, notamment à destination des populations marginalisées ou situées dans des zones reculées. Dans cette optique et en plein cœur de la pandémie, Huawei a aidé le Centre Hospitalier Universitaire Ibn Rochd, deuxième plus grand hôpital du Maroc, à déployer un système de diagnostic de la Covid-19 assisté par l’Intelligence Artificielle (IA). Grâce à ce dispositif innovant, la détection de patients potentiellement atteints de la Covid-19 est plus efficace. Ce type de technologie a également l’avantage de réduire sensiblement les coûts, tout en palliant le manque de personnel régulièrement observé dans les structures de santé en Afrique.

Outre la contribution des TIC dans le secteur de la santé, les technologies numériques répondent également à des enjeux de démocratisation de l’éducation, ces derniers étant d’autant plus essentiels à l’heure où la Covid-19 a révélé et accentué les disparités en matière d’accès à l’éducation sur le continent africain. En investissant dans des technologies innovantes à l’image des Massive Open Online Course (MOOC), l’accès à l’enseignement peut se démocratiser. Avec les cours en ligne, les étudiants ont désormais la possibilité de suivre une formation qu’importe l’endroit où ils se trouvent dans le monde, à condition d’avoir une connexion à leur disposition, d’où l’importance de continuer à soutenir les investissements en matière d’infrastructures en Afrique. Huawei collabore ainsi avec les gouvernements africains pour stimuler la transformation numérique et les possibilités de développement pour la jeunesse de demain, à l’image du projet de talents iTB en Égypte. A travers ce programme lancé en 2019 par Huawei, en coopération avec le gouvernement égyptien et les universités, les jeunes diplômés sont formés aux métiers des TIC. À ce jour, l’Égypte a signé plus de 81 ICT Academies et a formé plus de 15 000 étudiants avec le soutien de notre Groupe. Le projet talents iTB a par ailleurs permis de combler les postes vacants d’ingénieurs dans les domaines technologiques les plus avancés, tels que l’IA, le cloud ou encore le Big Data.

Ce programme ITB s’intègre dans un écosystème plus large, dans lequel s’inscrivent plusieurs projets éducatifs, tels que la Huawei ICT Academy, Seeds for the Future ou encore Tech4All. Ce dernier s’articule autour de trois grands axes : promouvoir l’inclusion numérique dans les communautés africaines, favoriser le progrès économique et le développement durable du continent et aider les populations les plus marginalisées à accéder aux nouvelles technologies. Souhaitant démocratiser l’accès des femmes aux solutions numériques, – celles-ci occupant une place majeure dans le développement socio-économique du continent -, Huawei agit pour offrir une éducation numérique de qualité aux jeunes femmes vivant en zones rurales, afin de les aider à sortir de leurs conditions de vie difficiles. Ainsi, en partenariat avec l’organisation caritative DYNEXAFRICA, nous avons proposé en Côte d’Ivoire une formation professionnelle reposant sur les sciences, les technologies et l’ingénierie de l’information. En 2020, plus de 1 000 de femmes en ont bénéficié.

Pour continuer à générer une croissance économique favorisant un développement inclusif et durable, l’Afrique doit recentrer son action autour de l’investissement dans les technologies numériques. Pour cela, les politiques publiques africaines doivent mobiliser des financements plus conséquents dans les secteurs de la recherche et du développement, et de l’innovation à travers la mise en place de partenariats avec le secteur privé dans l’ensemble des secteurs clés. Une idée partagée par McKinsey and Partners dans son rapport « Reopening and Remagining Africa », dans lequel le cabinet rappelle à quel point les gouvernements ont un rôle central à jouer dans la création d’un environnement favorable aux technologies numériques, notamment à travers la mise en place de cadres réglementaires et législatifs (2). Si les gouvernements africains, soutenus par le secteur privé, se montrent capables d’adopter et d’encadrer efficacement l’utilisation des technologies numériques, alors les avantages qui en découleront seront à même de grandement favoriser le développement inclusif et durable du continent.

 

SOURCE : AGENCE ECOFIN

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