GEOPOLITIQUE – L’Afrique du Sud veut avancer sur l’épineux dossier de l’élargissement des BRICS

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La ville du Cap, en Afrique du Sud accueille la réunion des BRICS. Les ministres des Affaires étrangères du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de l’Afrique du Sud et le vice-ministre chinois des Affaires étrangères passent deux jours ensemble pour évoquer l’avenir de ce groupe de pays émergents. Et préparer le sommet des chefs d’État qui doit se tenir fin août à Johannesburg. L’Afrique du Sud exerce la présidence tournante et veut en profiter pour faire avancer le dossier de l’élargissement des BRICS à de nouveaux membres.

Le vice-ministre chinois des Affaires étrangères et les ministres des Affaires étrangères du Brésil, d'Afrique du Sud, de Russie et d'Inde à la conférence de presse de la réunion des chefs de la diplomatie des BRICS à Johannesburg, le 1er juin 2023.
Le vice-ministre chinois des Affaires étrangères et les ministres des Affaires étrangères du Brésil, d’Afrique du Sud, de Russie et d’Inde à la conférence de presse de la réunion des chefs de la diplomatie des BRICS à Johannesburg, le 1er juin 2023. AFP – RODGER BOSCH

Avec notre correspondant à JohannesburgRomain Chanson

Les BRICS se savent courtisés par de nombreux pays qui voudraient les rejoindre. Mais le cercle fermé des cinq pays membres n’arrive pas à se mettre d’accord sur les critères à adopter pour filtrer les candidatures. L’Afrique du Sud veut faire avancer ce dossier, témoigne Naledi Pandor, la ministre sud-africaine des relations internationales.

« Nous devons encore travailler sur ce sujet. Dès que nous aurons un document qui met les choses au clair, nous le présenterons lors du sommet en août. Nous voulons conclure ce travail avant que les chefs d’État ne se retrouvent. »

Dix-neuf pays ont exprimé leur volonté de rejoindre les BRICS et une poignée d’entre eux ont formellement écrit pour candidater, comme l’Arabie Saoudite ou l’Iran. Si l’Inde évoque l’élargissement avec prudence, la Chine et son vice-ministre des affaires étrangères, Ma Zhaoxu, ouvrent grand leurs bras.

« Nous nous réjouissons de voir de plus en plus de pays afficher leur volonté de nous rejoindre, nous espérons que davantage de pays encore rejoindrons notre grande famille. »

Vendredi, lors d’une journée consacrée aux amis des BRICS, une douzaine de ministres des Affaires étrangère ont été invités à s’exprimer. Presque un entretien d’embauche pour les candidats à l’élargissement.

Car même si le groupe des BRICS peine à adopter des critères communs pour intégrer de nouveaux membres, en revanche, il s’ouvre aux pays amis en organisant des formats de réunion élargis. Pour l’Afrique du Sud, l’idée est de faire du pays le centre du monde alternatif, le temps d’un sommet.

C’est en tout cas le programme évoqué par Naledi Pandor, ministre sud-africaine des Affaires étrangères, pour la rencontre prévue en août. « Les pays africains seront invités, tout comme les membres des BRICS +, ainsi que les pays qui président des organisations régionales partout dans le monde, donc on va avoir beaucoup de participants. »

Plusieurs ministres africains ont déjà participé à la réunion du Cap : Les Comores, le Gabon, l’Égypte, la Guinée-Bissau et la République Démocratique du Congo, représentée par Christophe Lutundula, le ministre des Affaires étrangères. Mais la RDC n’est pas candidate à l’élargissement des BRICS : « Nous avons été invités en notre qualité de président de la SADC. Nous encourageons toutes les initiatives qui tendent à opérer des changements pour obtenir un ordre international équilibré. »

Le prochain sommet promet d’être un grand raout pour afficher la puissance des BRICS. L’événement pourrait gagner en tension si Vladimir Poutine, le président russe, venait à Johannesburg malgré son mandat d’arrêt.

Source – RFI

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