ECONOMIE : Le Cameroun annonce le recensement du patrimoine de l’État en commençant par Douala

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Le ministre des Finances et son homologue en charge des Domaines, du Cadastre et des Affaires foncières, Henri Eyebe Ayissi, viennent de publier un communiqué conjoint annonçant le recensement du patrimoine de l’État. Selon ce document, l’opération va commencer par Douala, la capitale économique du Cameroun.

« Pour ce faire, il sera organisé à partir du 1er juillet 2022, dans le département du Wouri, une campagne de recensement et d’évaluation des immobilisations corporelles (terrains, bâtiments et matériel roulant) appartenant à l’État », précise le communiqué. Ceci conformément à la loi n° 2018/012 du 11 juillet 2018 prescrivant la comptabilité patrimoniale dont l’objectif est de constituer le fichier des actifs et des passifs de l’État en vue de leur intégration dans les comptes publics.

Selon une étude publiée en 2020 par le cabinet camerounais Intelligence patrimoniale +, sous la commande du ministère en charge des Domaines, l’État du Cameroun est spolié tant dans le domaine public que privé notamment dans les régions du Centre et du Littoral, les zones ayant pour l’instant fait l’objet d’investigation.

Concernant le domaine public, révèle cette étude, « des vérifications approfondies faites par les équipes d’experts ont fait découvrir des niches de recettes représentant des droits d’occupations temporaires distraits par les entreprises d’exploitation de carrières, pour un montant de 750 millions FCFA environ, à recouvrer par les receveurs des domaines ». Au demeurant, cette étude révèle également avoir mis en lumière des dysfonctionnements sur les mappes du cadastre dans les départements du Wouri (Littoral), du Mfoundi et de la Mefou Afamba (région du Centre).

Avant ce recensement annoncé, le cabinet Intelligence patrimoniale + a déclaré en juin 2020 que ses investigations et actions ont permis à l’État, au cours des six premiers mois de cette année-là, de réintégrer dans son domaine privé (biens meubles et immeubles acquis par l’État à titre gratuit ou onéreux ; terrains qui supportent les édifices, constructions, ouvrages et aménagements réalisés et entretenus par l’État ; immeubles dévolus à l’État ; concessions rurales ou urbaines frappées de déchéance ou du droit de reprise…) près de 156 hectares à Yaoundé (Centre) et 21 hectares à Douala (Littoral).

Source : Investir Au Cameroun

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