Malgré une croissance rapide des exportations au cours de la dernière décennie, les pays d’Afrique subsaharienne ne représentent que 3% du commerce mondial de biens et de services, ce qui freine le développement africain, selon un nouveau rapport de la Banque mondiale.
« Pour réduire la pauvreté à grande échelle et transformer leurs économies, les pays africains doivent intensifier et diversifier leur participation aux marchés internationaux et aux chaînes de valeur mondiales », indique le rapport de la Banque mondiale, intitulé « L’Afrique dans le nouvel environnement commercial : l’accès aux marchés en des temps troublés ». Selon ce document, deux grands efforts commerciaux-Tout sauf les armes de l’Union européenne et la loi américaine sur la croissance et les opportunités en Afrique, ou Agoa [African growth and opportuny act] – restent sous-utilisés. Les exportations de pétrole constituent la majorité du commerce de l’Agoa.
Les marées changeantes
Les pays d’Afrique subsaharienne s’éloignent de leurs partenaires commerciaux occidentaux. Par exemple, la part des exportations de biens vers l’Europe est passée de 31 % en 2005 à 25 % en 2010. « L’Asie de l’Est remplace rapidement l’Amérique du Nord et l’Europe en tant que principal partenaire commercial de l’Afrique subsaharienne dans le commerce des biens intermédiaires et des biens d’équipement », note le rapport. Le texte encourage une plus grande diversification des partenaires commerciaux, y compris une meilleure intégration régionale, car les obstacles au commerce entre les nations africaines sont monnaie courante. Cela contribuerait également à réduire la forte dépendance à l’égard de l’exportation de matières premières. Les gouvernements devraient aussi lier l’aide étrangère au renforcement des capacités d’exportation, par exemple, par le biais des infrastructures et de la numérisation, afin de mieux exploiter l’Agoa et d’autres efforts commerciaux, poursuit rapport.
Faibles chiffres, forte dépendance
Bien qu’ils ne représentent qu’une fraction du commerce mondial par rapport à la population, les pays africains dépendent fortement des exportations pour leur produit intérieur brut. Les exportations nord-américaines ne représentent que 30 % de l’économie, mais ce chiffre atteint 53 % en Afrique subsaharienne. Ce qui signifie que la région est très vulnérable aux chocs externes. Lorsque la covid-19 a frappé, « la région a ressenti ses chocs économiques les plus graves principalement par le biais du commerce », en raison de fortes variations de la demande à l’étranger, selon ce document.
Source : adiac-congo
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