Ces femmes qui font tourner l’usine africaine (2/2)

Partager Sur

Considérée comme l’une des principales fortunes féminines d’Afrique subsaharienne francophone, Kate Fotso dispose d’un patrimoine personnel estimé à environ 250 millions de dollars selon le magazine Forbes. Veuve d’André Fotso, éminent homme d’affaires camerounais et ex-patron des patrons, Kate est très vite sortie de l’ombre de son époux grâce à Telcar Cocoa, une entreprise qu’elle a fondée il y a une vingtaine d’années, suite à un partenariat avec l’américain Cargill.

Extrêmement discrète se tenant presque toujours à carreau des médias, Kate Fotso dirige pourtant le leader du négoce du cacao au Cameroun, avec 24,6% des parts de marché en 2019-2020, selon les statistiques de l’Office national du cacao et du café (ONCC). Sur la même période, ses usines ont conditionné pour l’export 69 253 tonnes de fèves achetées localement. Plusieurs fois primée pour son engagement entrepreneurial qui revêt une forte dimension sociale notamment auprès des agriculteurs camerounais, Kate Fotso continue de nourrir une forte ambition pour le développement du cacao camerounais.

Aissa Dione, grande prêtresse du textile sénégalais

En réalité, l’influence d’Aissa Dione ne saurait être limitée au Sénégal. Pionnière du tissage industriel du manjak, un tissu emblématique retrouvé au Sénégal, en Gambie et en Guinée Bissau, l’entrepreneure a réussi à se frayer un chemin au milieu des plus grands noms du luxe à l’international. Son usine dakaroise qui emploie une centaine de personnes tourne à plein régime et accueille désormais d’autres types d’activités. Car, si le coton est longtemps resté la principale matière première de cette designer, le bois s’est rajouté depuis peu à la liste, pour la fabrication de mobiliers de luxe inspirée de traditions ancestrales ouest-africaines.

Au bout d’une trentaine d’années de parcours, Aissa Dione nourrit désormais l’ambition de transmettre ses savoir-faire aux jeunes générations avec un projet d’Institut des métiers d’art à Diamnadio. « Nous avons tout pour se développer à l’international parce que nous avons de très belles ressources naturelles, explique-t-elle à La Tribune Afrique. C’est pour cela qu’on nous envie. Nous avons des savoir-faire, mais pour les confronter au marché international, il faut une formation efficace autour de la création, du design, des matières techniques, … C’est indispensable ! ».

Source: Afrique La Tribune

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *