Barid Al Maghrib sera le fer de lance dans une nouvelle stratégie. Premières indiscrétions
Le ministère de l’industrie et du commerce annonce un nouveau projet de loi encadrant le secteur de la messagerie. Le but est de procéder à une réorganisation du cadre général des activités de messageries ainsi que le service universel postal (SUP).
Alors que l’Etat cherche à mieux rentabiliser sa présence dans le secteur économique, il semble que les responsables aient déjà trouvé un créneau très prometteur. Il s’agit du e-commerce. L’objectif est de faire de Barid Al Maghrib un opérateur majeur dans le commerce électronique. Ce dernier affiche depuis le déclenchement de la pandémie et les restrictions sanitaires qui ont suivi une croissance insolente. Alors, les responsables ont flairé la bonne affaire et commencent à voir très grand pour le bras du secteur public dans le domaine de la messagerie. Dans ce sens, le ministère de l’industrie et du commerce annonce un nouveau projet de loi encadrant le secteur de la messagerie. Le but est de procéder à une réorganisation du cadre général des activités de messageries ainsi que le service universel postal (SUP) défini à l’international comme une offre de services postaux de qualité déterminée fournis de manière permanente. L’autre axe de la nouvelle stratégie publique consiste en l’accompagnement de l’opérateur public. Concrètement, il est question de soutenir le Groupe Barid Al Maghrib dans ses chantiers stratégiques pour accompagner le développement du secteur du commerce électronique. Ainsi, il sera procédé à la création d’une nouvelle filiale pour le groupe, baptisée «Chrono diali». Les mesures prévues concernent également l’industrialisation du traitement des colis et le développement de la logistique, du transport et du stockage.
Nouveau contrat programme
Les responsables veulent ainsi accompagner le Groupe Barid Al Maghrib dans sa transformation et son repositionnement à travers ses chantiers stratégiques visant la diversification des services postaux et de messageries avec comme objectif affiché de faire de l’opérateur public un acteur essentiel dans le e-commerce. Pour ce faire, les autorités compétentes vont élaborer et signer un nouveau contrat programme entre d’un côté l’Etat et de l’autre, le Groupe Barid Al Maghrib pour la période 2023-2025. Il s’agira également de l’élaboration et de l’exécution d’un plan de développement pour le groupe s’étalant sur les trois prochaines années. Plus loin encore, le ministère de l’industrie et du commerce annonce la mise en place ainsi que la généralisation progressive d’une plateforme de commerce électronique destinée aux artisans dans le cadre du projet «Tassdir Sahel». Enfin, les responsables comptent mettre en œuvre le projet de jumelage avec l’Union européenne (UE). En effet, l’année 2022 a été marquée par la signature d’un contrat entre le ministère de l’industrie et du commerce et l’UE visant notamment à l’accompagnement et la création d’un observatoire du marché de la messagerie et de la poste, le soutien à la création d’un médiateur postal et enfin le renforcement des capacités institutionnelles pour l’organisation du secteur de la messagerie. Ces mesures sont ainsi destinées à augmenter la qualité des services postaux à travers le pays et de mieux encadrer le domaine du commerce électronique avec la naissance probable d’un géant public en la matière.
Explosion des ventes en ligne
Selon le Centre monétique interbancaire (CMI), l’activité du e-commerce est restée sur un trend fort ascendant. Le bilan dressé au premier semestre de l’année laisse apparaître une progression de 36% des opérations de paiement via Internet. Le CMI recense à cet effet 12,8 millions d’opérations de paiement en ligne via cartes bancaires marocaines et étrangères. Ces transactions portent sur une valeur de 4,6 milliards de dirhams, en hausse de 21,3% par rapport à la même période de l’année précédente. «L’activité reste très fortement dominée par les cartes marocaines à hauteur de 96,2% en nombre de transactions et de 92,6% en montant», relève-t-on du CMI. En effet, 12,3 millions de paiements en ligne ont été effectués par cartes marocaines contre 9,1 millions de transactions une année plus tôt marquant ainsi une progression de 35,3%. Ces opérations couvrent une valeur de 4,2 milliards de dirhams (+17,6%) contre 3,6 milliards de dirhams réalisés à la même période de l’année précédente.
Marché africain
La première édition du Salon africain d’e-commerce «E-Markets Expo» s’est déroulée à Agadir. Selon les organisateurs, «E-Markets Expo» est le premier salon d’e-commerce englobant toute l’Afrique ayant pour but de créer un espace de rencontre entre des porteurs de projets e-commerce et des sociétés marocaines, africaines et internationales appartenant aux différents secteurs d’activité. Cet événement s’inscrit dans le cadre de la politique de la transition numérique, de création de nouveaux emplois pour les jeunes et d’accompagnement des start-up et jeunes entrepreneurs. Ce salon est organisé sous forme d’expositions des porteurs de projets, des conférences aussi bien en présentiel qu’en distanciel. Il est marqué par la présence des conférenciers spécialistes du domaine de l’e-commerce, ainsi que de diverses formations se rapportant à l’e-commerce et le marketing digital.
Source: Aujourd’hui
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