Ne pas faire office de victime expiatoire de Washington. C’est ce qu’a souhaité faire la direction de Xiaomi, qui vient de publier une déclaration pour réaffirmer son indépendance vis-à-vis du régime chinois, suite aux allégations de l’administration Trump sur la proximité entre Pékin et le constructeur. Dans cette lettre ouverte, le géant chinois des télécommunications réaffirme n’être pas détenu, contrôlé ou affilié à l’armée chinoise et qu’il n’est pas une « entreprise militaire communiste chinoise », comme le laisse entendre de son côté la Maison blanche, en pleine guerre commerciale avec la Chine.
Le constructeur ajoute « opérer en conformité avec les lois et règlements pertinents des juridictions où il mène ses activités. La société réitère qu’elle fournit des produits et des services à usage civil et commercial », explique encore la direction de Xiaomi, récemment placé sur la “liste noire” de Washington.
Dans cette “liste noire” se trouvent d’autres sociétés chinoises comme Advanced Micro-Fabrication Equipment, Luokong Technology, Beijing Zhongguancun Development Investment Center, Gowin Semiconductor, Grand China Aie, Global Tone Communication, China National Aviation Holding company ou encore Commercial Aircraft Corporation of China. Parmi les autres entreprises chinoises qui figuraient déjà sur la liste, on peut citer Huawei, Hikvision, Inspur, Panda Electronics et Semiconductor Manufacturing International Corporation.
Une guerre commerciale d’ampleur
Alors qu’il est engagé de longue date dans une guerre verbale avec le régime chinois, le président américain sortant, Donald Trump, a signé le 12 novembre dernier un décret interdisant le commerce et l’investissement dans les entreprises figurant sur la liste, et interdisant le commerce dans toute nouvelle entreprise 60 jours après que les Etats-Unis leur ont apposé l’étiquette d’entreprise militaire communiste chinoise.
La Bourse de New York a eu du mal à gérer les conséquences et l’interprétation de ces cotations, disant qu’elle allait retirer de la cote un trio de sociétés de télécommunications chinoises – China Telecom, China Mobile et China Unicom Hong Kong – avant de changer d’avis, puis de revenir à sa décision initiale. Dans son décret, Donald Trump affirmait notamment que la Chine « exploite le capital des Etats-Unis » pour renforcer son armée et dans le but de menacer les Etats-Unis et ses forces à l’étranger, ainsi que de développer « des armes conventionnelles avancées et des cyberactions malveillantes contre les Etats-Unis et leur population ».
« Grâce à la stratégie nationale de fusion militaire et civile, la RPC augmente la taille du complexe militaro-industriel du pays en obligeant les entreprises civiles chinoises à soutenir ses activités militaires et de renseignement », affirmait alors le président américain, dont le mandat se termine ce mercredi, date de la passation de pouvoir avec son rival, le démocrate Joe Biden.
Source : ZDNet.com
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