Titres publics : le Cameroun prépare un plan pour réduire l’exposition des banques qui contrôlent 90% des titres émis

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À cet effet, indique le rapport, le gouvernement prépare en ce moment une stratégie en collaboration avec la Banque des États de l’Afrique centrale [Beac] pour encourager la participation des investisseurs non bancaires comme les assurances, les fonds de pension, les particuliers, etc. Cette stratégie, dont les détails ne sont pas encore révélés, vise à intéresser ces acteurs non bancaires sur les émissions de maturité longue.

En outre, à moyen terme, informe le FMI, le gouvernement camerounais entend diversifier la base d’investisseurs pour les titres publics dans le but de renforcer la capacité de financement de l’État tout en développant une culture de l’épargne et de la protection sociale.

Pour comprendre l’enjeu de cette diversification, il faut savoir que, selon la Beac, le marché des titres publics augmente l’exposition des banques de la Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad) vis-à-vis du risque souverain.

Et pour cause, la banque centrale indique, dans sa Lettre de recherches, que ces banques détiennent pour leur propre compte près de 90% des titres émis du fait de la faiblesse du marché secondaire où s’échangent les titres après leur émission. Ce marché secondaire ne représente qu’environ 0,04 % du PIB en 2020 contre 1,26 % en Uemoa (Union économique et monétaire ouest-africaine), 4,21% au Maroc et 4,12% en France.

De plus, la recrudescence des émissions contribue en partie à l’érosion des réserves de change et pourrait compromettre à terme la stabilité externe. Pour éviter donc l’exposition des banques vis-à-vis du risque souverain, le Cameroun a l’intention de dynamiser le marché secondaire. Sur ce compartiment, les spécialistes en valeurs du Trésor (dont la plupart sont des banques) sont tenus d’afficher à leurs guichets les cours d’achat et de vente des valeurs du Trésor, et de vendre ou d’acheter aux prix affichés, à la demande de tout investisseur potentiel, conformément à la réglementation.

 

SOURCE : INVESTIR AU CAMEROUN

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