L’été a déjà débuté pour le secteur. Et si cela commence à gripper dans les aéroports, c’est parce que la reprise est déjà là. En Europe, la levée des restrictions de déplacements a fait exploser les réservations de vols. Malgré la guerre en Ukraine, les prochains mois sont « prometteurs » confirmait hier encore l’Association internationale des compagnies aériennes (IATA) qui rappelle que l’offre des sièges disponibles a presque retrouvé son niveau d’avant la crise, en particulier sur le continent européen.
Les transporteurs sont-ils prêts à absorber cette demande ?
Ce qui inquiète au Royaume-Uni, en l’occurrence, c’est que les compagnies ne passent à côté des mois cruciaux de juillet-août à cause du manque de personnel. Du personnel frappé par le sous-variant d’Omicron… et difficilement remplaçables, faute de candidats. Pour les syndicats du secteur, ces compagnies payent les vagues de licenciements opérés lorsque les avions étaient cloués au sol en 2020 et 2021. Difficile de retrouver du monde, surtout lorsque les salaires et les conditions de travail restent aussi peu attractifs, dénoncent ces syndicats. EasyJet, la compagnie britannique low-cost, va annuler plusieurs centaines de vols à cause du manque de personnel. Pour ce premier test après la levée des restrictions sanitaires au royaume uni, c’est raté.
La guerre en Ukraine ne menace-t-elle pas aussi la reprise du secteur ?
Ce que disait le lobby mondial des compagnies aériennes cette semaine, c’est qu’au déclenchement du conflit, il y a eu une baisse des réservations mais une reprise forte juste après. En Europe, mais également en Afrique où l’Association des compagnies aériennes anticipe aussi une reprise du marché. Pour autant, les impacts du conflit sont redoutés par le secteur. Quand on sait que le carburant représente entre 30 et 35% des coûts d’exploitation des compagnies, la hausse record du prix du baril de pétrole inquiète. Sur ce volet, les compagnies ne jouent pas à armes égales. Quand Ryan Air, avec sa solide trésorerie, peut se permettre d’acheter à l’avance 80% de son carburant à un prix modéré, d’autres devront envisager de répercuter la hausse sur leurs prix, quitte à perdre en compétitivité. À cause de ces charges croissantes, les compagnies européennes ne s’attendent pas au retour des bénéfices avant 2023 ou 2024, au mieux.
Et puis, il y a les restrictions qui continuent de sévir, notamment en Asie…
Oui, c’est à un recentrage sur l’Europe de fait auquel se sont résolues la plupart des compagnies aériennes. La Chine, face à sa nouvelle flambée de cas de Covid, reste hors d’atteinte pour les transporteurs européens. La Russie, en réponse aux sanctions européennes, a elle-même fermé son espace aérien aux compagnies occidentales. De quoi éloigner encore l’Europe et l’Asie, considérée comme un marché d’avenir pour le secteur.
►En bref
Meta, maison-mère de Facebook, n’a pas abandonné son projet de monnaie virtuelle
Les régulateurs des marchés avaient stoppé tout net en 2019 le lancement du projet baptisé “Diem” en 2019. Ils craignaient pour l’équilibre du système financier, pour les risques de blanchiment d’argent et pour la protection des données personnelles des utilisateurs notamment. D’après le quotidien Financial Times, le groupe de Mark Zuckerberg revient avec un nouveau projet, mais dans le Metaverse cette fois ; c’est-à-dire dans l’univers parallèle accessible en réalité augmentée et virtuelle dessiné par le fondateur de Facebook. Pas question de block-chain ici, mais des jetons pour s’échanger des biens et services dans ce monde virtuel. Cela existe déjà dans des jeux vidéos et cela permettrait notamment de récompenser certains contributeurs. Un projet qui n’a pas été démenti par le groupe, mais qui devrait à priori moins inquiéter les autorités monétaires…
SOURCE : RFI
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