La jeunesse du continent africain regorge de dynamisme, de talent et de créativité. Dans ce lot, plusieurs réussissent à se démarquer en mettant en place des solutions qui répondent au besoin de leur communauté africaine. Notre curiosité nous conduit aujourd’hui en Afrique francophone où nous vous dévoilons la crème des jeunes entrepreneurs africains inspirants.
Ces jeunes entrepreneurs africains francophones à suivre absolument en 2023
Sommaire
- 1. Thione Niang (Sénégal)
- 2. Fabrice Sawegnon (Côte d’Ivoire)
- 3. Fadima Diawara (Guinée)
- 4. Duplex Kamgang (Cameroun)
- 5. Maureen Ayité (Bénin)
- 6. Jil-Alexandre NDIA (Côte d’Ivoire)
- 7. Moulaye Tabouré (Mali)
- 8. Daniel AHOUASSA (Côte d’Ivoire)
- 9. Bamba Lô (Sénégal)
- 10. Edith Brou (Côte d’Ivoire)
- 11. Ashish Thakkar (Rwanda)
- 12. Matina Razafimahefa (Madagascar)
- 13.Philippe SIMO (Cameroun)
- 14. Olivier Madiba (Cameroun)
- 15. Edem Adjamagbo (Togo)
- 16. Gilles Kounou (Bénin)
- 17. Ben Aziz Konaté (Côte d’Ivoire)
- 18. Cédric Atangana (Cameroun)
- 19. Yvon Koudam (Togo)
- 20. William Elong (Cameroun)
1. Thione Niang (Sénégal)
Thione Niang est un jeune entrepreneur social né au Sénégal en 1978. À 22 ans, il part à l’aventure aux États-Unis où il débarque avec 22 dollars en poche. Après avoir cumulé plusieurs boulots, le jeune Sénégalais termine ses études et se lance dans le volontariat politique.
En 2006, il va rencontrer un jeune sénateur américain qui deviendra, plus tard, l’un des présidents américains les plus aimés par le monde. Ce dernier n’était que Barack Obama. Quelques mois plus tard, Thione Niang rejoint la campagne électorale du futur président américain.
En 2009, Barack Obama est élu président des États-Unis et Thione Niang est nommé président chargé des affaires internationales des jeunes démocrates.
L’ambition de celui que beaucoup surnomme l’entrepreneur social, va s’inspirer du “Yes, we can” du président américain et fonde la fondation “Give1Project“. Cette fondation est aujourd’hui présente dans une vingtaine de pays en Afrique et aide les jeunes à créer leur propre entreprise.
De retour au Sénégal en 2014, il lance Jeufzone. C’est une plateforme d’agrobusiness pour la production, la commercialisation, la distribution et la conservation des produits agricoles, avec une priorité donnée aux produits locaux. Tout récemment, Jeufzone a aussi été lancé au Togo en collaboration avec l’ex-international togolais, Emmanuel Adebayor.
Il est aussi à la tête de Akon Lighting Africa conçu avec le chanteur Akon, d’origine sénégalaise. Le projet vise à fournir l’électricité à 1 million de foyers en Afrique.
Quoi qu’on dise, Thione Niang a eu un parcours atypique digne d’un homme qui continue de se battre pour le bien-être de l’Afrique et surtout de la jeunesse africaine.
Il l’a si bien résumé dans son livre autobiographique “Mémoires d’un éternel optimiste”.
2. Fabrice Sawegnon (Côte d’Ivoire)
Fils d’une mère secrétaire et d’un père architecte, Fabrice Sawegnon est né le 18 janvier 1978. Aujourd’hui, il est entrepreneur et PDG de l’agence de communication Voodoo Group.
En 1994, celui que l’on surnomme le jeune loup de la communication est nanti d’un diplôme en gestion et commerce de l’Institut National Supérieur de l’Enseignement Technique de Yamoussoukro.
La véritable carrière de l’un des magnats du média en Afrique de l’Ouest va commencer chez Metal Ivoire et Jal Afrique en tant que chef de produit. En 1995, il rejoint ensuite Panafcom Young & Rubicam, puis par la suite McCann-Erickson. Chez McCann-Erickson, il travaille en tant que directeur de clientèle en charge des marques (Coca-cola et Sprite) pour 21 pays d’Afrique.
En 1999, Fabrice Sawegnon se lance dans l’entrepreneuriat en créant l’agence de communication, Voodoo Communication à Abidjan en Côte d’Ivoire. Les services de Voodoo Communication sont la publicité, l’évènementiel et l’édition.
En 2003, il crée une régie publicitaire du nom d’Espace image régie qui deviendra Voodoo Média par la suite. En 2009, il crée la Société des Divertissements d’Abidjan qui gère des lieux de divertissement, l’organisation d’événements grand public et professionnels. Cette société lui permettra d’organiser le sommet UA-UE en 2017. Mais bien avant, il a été classé en 2015 parmi les 50 personnalités qui font la Côte d’Ivoire (Jeune Afrique).
Entrepreneur social, dans son élan d’aider les jeunes talents de la culture et du sport, il crée la fondation Voodo. Après un accord signé en 2017 avec le Groupe M6, il lance une chaîne de télévision, Life TV en 2019, l’une des meilleures chaînes Télé en ce moment en Côte d’Ivoire.
En janvier 2019, il rachète les parts de Vibe Radio Côte d’Ivoire et Vibe Radio Sénégal au groupe Lagardère. Outre la communication et les médias, Fabrice Sawegnon est un investisseur qui tire profits de l’immobilier, de l’hôtellerie et de la sécurité privée.
3. Fadima Diawara (Guinée)
Fadima Diawara est la CEO de l’entreprise Kunfabo, la startup qui a créé le smartphone africain afin de faciliter la vie quotidienne des africains.
Avant de poursuivre ses études en Espagne, Fatima Diawara étudiait le droit à l’Université de Conakry. Le coup du sort va vouloir que ses études de droit en Guinée n’aient aucun avenir en Espagne.
Elle repart de zéro avec 2 années de formation en comptabilité et occupe plusieurs postes avant de démissionner en 2016.
Je voulais faire quelque chose d’utile, qui peut aider d’autres personnes, me lancer dans l’entrepreneuriat social.
La réponse de Fatima Diawara à un journaliste
Après sa démission, elle lance sur fonds propres avec l’aide des Business Angels, Kunfabo, sa marque de smartphone. Quel est donc l’objectif de Kunfabo ? Le smartphone africain a pour but de répondre aux besoins réels des populations africaines via ses applications.
Les applications installées sur le smartphone Kunfabo :
- Find Me : une application de géolocalisation de structures de santé (hôpital, pharmacie) sur le continent africain
- Afro Cook : une application de recettes africaines à la découverte de l’art culinaire des 54 pays d’Afrique
- Dikalo : Le système de messagerie africain similaire à WhatsApp
Après 3 années de dur labeur, Kunfabo commercialise ses premiers smartphones en janvier 2020. Le succès de Kunfabo n’a pas tardé, poussant Fatima Diawara à signer un accord de distribution avec le géant sud-africain de la téléphonie mobile, MTN.
Quelques mois après, la jeune entrepreneuse guinéenne a réussi à lever 130 millions de FCFA, mais cette somme est loin de l’objectif de Fatima Diawara. En effet, elle veut construire ses propres usines de fabrication en Afrique, car pour le moment les smartphones Kunfabo sont fabriqués en Chine.
Mon objectif, c’est que jusqu’au fin fond de l’Afrique, tout le monde puisse avoir accès aux technologies. Il est très important que chacun puisse avoir accès à la localisation de points médicaux.
Fatima Diawara
Tout récemment, Fatima Diawara a été gratifiée du Prix Femmes de mérite 2022 dans la catégorie Innovation Digitale décernée par AMEEA (Association des femmes entrepreneures Europe Afrique) au Portugal.
4. Duplex Kamgang (Cameroun)
Duplex Eric Kamgang est un entrepreneur camerounais dont la popularité est liée à son entreprise, Studely. Après son master à l’université catholique au Cameroun en 2009, il part pour la France, obtient un autre master avant de travailler chez Total ou encore EDF en 2012.
Avant de se rendre en France, il a été dans une situation pénible avec les démarches administratives lors de son inscription dans une école à Paris. Après ses expériences professionnelles en France, il décide de lancer l’entreprise Studely pour faciliter les formalités administratives aux étudiants africains désirant poursuivre eux aussi leurs études en France.
Studely accompagne les étudiants étrangers en leur facilitant les formalités bancaires telles que la justification de leurs ressources financières (communément appelée caution bancaire), la souscription aux assurances, la recherche de logement et l’ouverture d’un compte de paiement en France depuis leur pays d’origine.
Depuis sa création, l’entreprise a accompagné plus de 10 000 étudiants de 65 pays, plus de 70 millions d’euros de fonds d’étudiants gérés et 6 distinctions reçues en France et à l’international.
5. Maureen Ayité (Bénin)
Maureen Ayité est franco-béninoise et le principal visage de Nanawax. En 2008, elle quitte son pays pour étudier à Paris. Elle décide d’ouvrir un groupe Facebook où elle publie ses créations. Le succès va tout de suite frapper à sa porte.
Quatre ans plus tard, elle retourne au Bénin puis fonde Nanawax. Les créations et le talent de Maureen Ayité l’ont fait remarquer sur l’échiquier international. En 2015, elle est citée parmi les 30 talents d’avenir, bâtisseurs de l’Afrique francophone.
Inspirée du pagne WAX, du Bologan, des cultures africaines et occidentales, Maureen Ayité a pu créer un pagne propre à elle. Les créations de la franco-béninoise ont été portées par Flora Coquerel lors de l’élection Miss France 2016 et par l’artiste français Black M lors de la cérémonie des NRJ Music Awards toujours en 2016.
En 2019, Nanawax a occupé la 17ᵉ place dans le classement des marques préférées en Afrique.
6. Jil-Alexandre NDIA (Côte d’Ivoire)
Né le 16 mars 1975, Jil-Alexandre N’Dia est un entrepreneur ivoirien et cofondateur du site Abidjan.net et de l’agence digitale Weblogy.
En 1994, il obtient le baccalauréat au Lycée français Blaise Pascal d’Abidjan puis s’envole vers les États-Unis sur décision de ses parents. Très loin des parents, Jil va découvrir internet, un moyen qui va lui permettre de communiquer par mail avec ses amis Mohamed Kandé et Daniel Haoussa.
Passionné par l’informatique, un de ses professeurs va l’encourager à opter pour les systèmes d’information. C’est ainsi que son ami Daniel Haoussa et lui vont créer un site d’information ivoirien “abidjan.net”.
En 1997, il rentre en Côte d’Ivoire pour effectuer des stages chez Nestlé, Citybank et chez Cabinet Ernst and Young. Cependant, Jil-Alexandre N’DIA n’est pas passionné par les finances, ce pourquoi son père l’a envoyé aux États-Unis. À son retour, aux États-Unis, Jil opte pour la Gestion des Systèmes d’Informations.
En 1998, il obtient un diplôme en “Management and Information System”. Aussitôt, il décline un travail dans une société pétrolière à Houston.
En froid avec son père pour lui avoir désobéi, Jil mettra du temps pour convaincre ce dernier. Il rentrera de nouveau en Côte d’Ivoire en 2001, aux frais de son père. Soif d’ambition, Jil-Alexandre N’DIA profite de l’occasion pour explorer le terrain et montrer sa vision à son père. Le jeune entrepreneur ivoirien arrive à obtenir un stage de 3 mois à AVISO qui a voulu racheter le site Abidjan.net. Ne voulant pas se séparer de son œuvre, il leur propose un contrat de publicité.
Après il retourne aux USA pour retrouver son ami Daniel. En cette même année, il crée Weblogy, une agence digitale. Les deux jeunes ne s’arrêtent pas là. Ils lancent Job Afrique, un forum de compétences intellectuelles et de ressources humaines. Les succès s’enchainent, des clients comme la BAD (Banque Africaine de Développement) s’intéressent aux projets des deux jeunes.
Jil et Daniel vont se lancer dans le commerce en ligne avec “Cyber-Marchés”. Au début, ils commencent avec un vendeur ivoirien basé à Atlanta et par la suite, les ventes ont explosé. Toute l’Europe va être sous le coup du génie de Jil-Alexandre et de son ami Daniel.
Jil va plus tard rentrer définitivement en Côte d’Ivoire en 2015 pour se concentrer sur le site d’informations Abidjan.net et l’agence digitale.
7. Moulaye Tabouré (Mali)
Qui est Moulaye Tabouré ? Connu pour la plupart comme le mari de Soukeina Koné, la fille d’Alpha Blondy, Moulaye Tabouré fait partie des jeunes visages de la technologie africaine.
L’entrepreneur malien est un manager d’audit interne qui opère dans la vente en ligne. Il est à la tête de la plateforme Afrikrea. Moulaye Tabouré a cofondé cette plateforme avec des partenaires d’Afrique et de France.
Afrikea offre plusieurs services aux créateurs (la création et la gestion gratuite des boutiques). Ce jeune homme de la trentenaire a su s’imposer dans le secteur de l’e-commerce en Afrique.
8. Daniel AHOUASSA (Côte d’Ivoire)
Daniel Ahouassa est un entrepreneur ivoirien et co-fondateur d’Abidjan.net. Il est Diplômé d’un Bachelor en International Management de Moravian Collage à Bethlehem en Pennsylvanie et d’un Master en Science du Commerce électronique à San Diego.
En 1999, il va cofonder Weblogy, une agence digitale avec son ami et collègue, Jil-Alexandre N’DIA. Cette société rassemble plusieurs sites d’actualités à savoir Abidjan.net, aBamako.com. aOuaga.com, aCotonou.com et pleins d’autres.
Outres les nombreux sites d’informations, Weblogy est aussi propriétaire de nombreux sites spécialisés : JobAfrique.com, Afriquefemme.com, Monkiosk.com
Installé au Maroc pendant 12 ans, Daniel a su développer la stratégie du groupe à travers toute l’Afrique.
9. Bamba Lô (Sénégal)
Bamba Lô est le cofondateur de Paps une entreprise spécialisée dans la livraison et la logistique au Sénégal et en Afrique. Paps a pour ambition de révolutionner le secteur de la logistique en Afrique.
L’entrepreneur sénégalais a obtenu son Bachelor en Marketing et Managemet à IDRAC Business School, son MBA à Supdeco Dakar, un certificat en Business Intelligence à l’Université de Sherbrooke et un certificat en Business administration à McGill University.
Paps est la 1ʳᵉ entreprise de livraison à la demande et de géolocalisation en Afrique francophone. La startup a su s’adapter à la réussite des entreprises de livraisons à domicile tels qu’Uber Eats. Contrairement à Uber, Paps a étendu ses services allant de la course, aux médicaments, etc.
La performance de cette entreprise de logistique qui est devenue une entreprise de livraison a très vite gagné le cœur des africains. En 2017, l’entreprise a été gratifiée d’un Award lors de la 5ᵉ édition de Hub Africa.
Avant son choix d’entrepreneur, Bamba Lô a occupé plusieurs postes en France : responsable commercial, key account developer, key account manager, directeur de ventes.
10. Edith Brou (Côte d’Ivoire)
Il est impossible de parler du digital en Côte d’Ivoire et dans la sous-région sans mentionner Edith Brou surnommée la geekette ivoirienne. Entrepreneuse, influenceuse, Chroniqueuse TV et blogueuse, Edith Brou est l’une des figures les plus importantes de la sphère technologique en Côte d’Ivoire.
Né le 1er mars 1984, c’est une femme très engagée pour la promotion et le leadership féminin. Diplômée des Sciences économiques et gestion à l’Université félix-Houphouët-Boigny. En 2009, elle co-fonde l’ONG Akendewa, une organisation à but non lucratif qui mène des actions sociales grâce aux nouvelles technologies.
Deux ans plus tard, elle co-crée Ayana, le premier webzine féminin de Côte d’Ivoire. Elle est à la tête de la startup Africa Contents Group, une agence de communication digitale et de relations publiques.
En 2019, elle figure dans le classement des 100 femmes les plus influentes de l’Afrique, selon Forbes Africa.
En 2020, elle fait partie des 50 personnalités les plus influentes de l’Afrique de l’Ouest, selon Influences magazine.
11. Ashish Thakkar (Rwanda)
Ashish J. Thakkar est un entrepreneur basé au Rwanda et fondateur du Groupe Mara, de la fondation Mara et d’Atlas Mara Limited.
Né au Royaume-Uni, il déménage en Afrique de l’Est avant de fonder à ses 15 ans, Mara Group.
Thakkar a glané des titres et occupé plusieurs postes.
- Il est membre des Young Global Leaders du Forum économique mondial
- En 2013, il est inclus dans la liste du magazine Fortune des meilleures “40 Under 40”
- 2014, il a reçu le “Base Leadership Award” à l’évènement des MTV Africa Music
- En 2015, Ashish est nommé président du Conseil mondial des entrepreneurs de la Fondation des Nations Unies
- Esquire l’a nommé Homme de l’année au Moyen-Orient en 2016
- En 2017, il est nommé président du Groupe consultatif présidentiel des jeunes à la Banque africaine de développement.
12. Matina Razafimahefa (Madagascar)
Matina Razafimahefa est née en Côte d’Ivoire de parents franco-malgache. Elle grandit dans la capitale malgache jusqu’à ses 10 ans avant qu’un Coup d’État ne plonge le pays dans une crise économique, obligeant ses parents à rejoindre la France.
La jeune femme entrepreneuse a confié que le sport de haut niveau est une clé pour entreprendre, car vous y apprenez la résilience, la discipline, la culture du dépassement et de la confiance en soi.
Elle a été sûrement l’un des visages les plus populaires en 2018. Toujours en 2018, alors qu’elle avait 19 ans, Matina Razafimahefa lance Sayna, une plateforme malgache d’apprentissage et d’accès au travail.
Cette école privée digitale compte résoudre l’insuffisance quantitative de formations aux métiers du numérique en Afrique et le fossé entre l’offre de talents digitaux et la demande croissante des entreprises.
D’ici 2024, la plateforme Sayna de Matina Razafimahefa compte s’étendre sur tout le continent pour former plus de 8 000 développeurs.
13.Philippe SIMO (Cameroun)
Philippe SIMO est un jeune entrepreneur, Youtubeur, influenceur web originaire du Cameroun. Très suivi sur les réseaux sociaux, l’entrepreneur camerounais incite la diaspora africaine à investir dans leur pays d’origine.
Né le 4 septembre 1985 à Douala, Philippe SIMO a poursuivi ses études d’Ingénieur à l’Université de Technologie de Troyes.
Après ses études d’ingénieur, il travaille en France comme acheteur, ingénieur projets au sein de diverses multinationales avant de mettre pied dans le secteur entrepreneurial.
En 2018, il lance sa chaîne YouTube qui devient en peu de temps très suivie. Sa chaîne YouTube “Investir au Pays” ainsi que sa page Facebook sont vues par des millions de personnes grâce aux contenus inspirants proposés par Philippe Simo.
14. Olivier Madiba (Cameroun)
Né le 10 octobre 1985 au Cameroun, Olivier Madiba est un petit génie qui a décroché son bac scientifique à 17 ans. Ensuite, il s’inscrit à l’université de Yaoundé où il obtient sa Licence en informatique en 2006.
Sa passion pour les jeux vidéos va le pousser à se former en ligne à la création de jeux vidéos. Il crée ainsi son premier jeu dénommé Aurion. Malgré les difficultés financières, il va décider d’améliorer ce jeu pour espérer une place de prestige sur le marché. Avant cela, il met sur pied le premier studio professionnel de création de jeu vidéo en Afrique centrale baptisé Kiro’o Games en 2012.
Après 3 ans de travail et entouré par une équipe de jeunes passionnés, le studio de jeu d’Olivier Madiba a réussi à lever 320 000 000 FCFA, soit 50 000 €. Ce fonds leur permet de lancer Aurion : l’héritage des Kori-Odan.
Le succès tant attendu par Olivier Madiba pour son jeu est à l’heure. Le jeu a plus d’un million de gamers, dont la majorité est anglophone. En 2016, le jeune entrepreneur camerounais va remporter la deuxième place du concours Challenge startupper de Total Cameroun.
Le rêve d’Oliver Madiba est de voir Kiro’o Games conquérir toute l’Afrique.
15. Edem Adjamagbo (Togo)
Edem Adjamgbo est un jeune entrepreneur togolais, fondateur de la fintech de paiement mobile Semoa Group. L’objectif du groupe Semoa est de répondre aux besoins bancaires à travers le Mobile Banking.
Edem Adjamagbo est un Ingénieur en informatique décisionnelle de formation. Il travaillait au sein de quelques entreprises durant quelques années avant delancer le projet Semoa Group entre 2013 et 2014.
Je me suis dit qu’aujourd’hui à Lomé, les gens passent 2 à 3 heures à faire la queue sous le soleil pour payer leurs factures d’électricité. En mettant en place ces mêmes structures et ces mêmes services sur des bornes de façon décentralisée, on peut apporter quelque chose dans le quotidien de ces gens-là.
Edem Adjamagbo
Le groupe a créé des applications pour faciliter des opérations comme la consultation de solde, les transferts de compte à compte, etc. Semoa Group a signé des accords avec la BMCE Bank marocaine et Sunu Bank Togo.
En 2018, Semoa Group a été gratifié du Prix spécial FINANCE INNOVATION lors du concours “Startup of the Year Africa 2018”. Cette même année, la startup a levé un fonds de 854 millions de FCFA sur 3 ans afin de financer sa croissance.
Le 3 juin 2021, Semoa Group et Ecobank-Togo ont lancé une nouvelle solution Mobile Banking via WhatsApp. Elle permet aux clients de la banque de retirer leur argent sans carte bancaire d’un compte Mobile Money.
16. Gilles Kounou (Bénin)
Serial entrepreneur, technophile engagé, Gilles Kounou est le fondateur et président de OPEN SI, startup spécialisée dans la finance digitale et la digitalisation des entreprises et administrations publiques.
Dans le domaine de la finance digitale, Open Si, dynamise le secteur des entreprises grâce à sa solution KKIAPAY d’encaissement digital. Son ambition est d’offrir à chaque organisation marchande la possibilité de recevoir des paiements électroniques via Mobile Money et Cartes bancaires, mais aussi et surtout d’accompagner le développement du commerce électronique et l’inclusion financière dans l’espace
francophone ouest-africain.
Open Si accompagne aujourd’hui plus de 6 000 organisations marchandes dont des institutions gouvernementales pour les opérations d’encaissement et de paiement de services et de biens en République au Bénin avec une ouverture récente sur le Togo, la Côte d’Ivoire et le Sénégal.
Dans le domaine des services gouvernementaux, OPEN SI met à la disposition du gouvernement du Bénin sa plateforme eConseil des Ministres, qui dématérialise toutes les opérations et réunions gouvernementales.
En collaboration avec la société Estonienne Cybernetica AS, la startup accompagne également le gouvernement du Bénin dans la transformation numérique de son service public au moyen de la plateforme nationale service-public.bj.
OPEN SI a par ailleurs été en 2016 Lauréat du 2e prix continental Société Générale de Banques pour avoir réinventé avec succès l’expérience client en agence bancaire au Sénégal. Et L’entreprise a été sacrée en 2020 2ᵉ gagnant de la Mission Billion Challenge de la Banque Mondiale, Prix WURI grâce à sa solution Tonti+ qui encourage les conducteurs de taxi-moto et les travailleurs du secteur informel à s’inscrire et à participer régulièrement à des groupes digitalisés d’épargne collaborative afin de bénéficier de prestations sociales de type assurantielle.
Parce qu’il est convaincu que la santé des citoyens peut jouer un rôle capital dans le développement d’un pays, Gilles a créé Go médical. La startup fournit un service de esanté qui facilite l’accès précoce des patients au système de santé. Avec son réseau de plus de 30 000 utilisateurs, 90 cliniques privées et 400 médecins, goMediCAL domine le marché de l’e-santé au Bénin.
Lauréat de l’édition 2015 du prix de l’Innovation du Fonds Francophone pour l’Innovation Numérique, Gilles a été identifié comme l’une des dix personnalités de l’écosystème du numérique au Bénin en 2018 par CIO Mag, magazine continental dédié aux nouvelles technologies, et identifié comme Choiseul 100 Africa en 2020, 2021 puis 2022. Ancien lead de Google Developer Groups et amateur de basket, Gilles, est un innovateur passionné d’informatique et de la digitalisation des usages.
Gilles est ingénieur, diplômé l’École Royale de l’Air de Marrakech et de l’Institut de Mathématiques et de Sciences Physiques de l’Université d’Abomey-Calavi, Centre d’excellence de la Banque Mondiale.
17. Ben Aziz Konaté (Côte d’Ivoire)
Ben Aziz Konaté fait parie des jeunes entrepreneurs les plus en vue du continent africain. Après son baccalauréat, l’entrepreneur ivoirien s’est lancé dans la distribution de poulet Volaille d’Or avec la modique somme de 60 000 FCFA. Une somme que Ben Aziz Konaté a gagné en travaillant sur des chantiers.
Si aujourd’hui, son entreprise lui rapporte des millions de Francs CFA comme chiffre d’affaires chaque année, le jeune Ivoirien a déclaré avoir suivi une formation avant de se lancer. Toutefois, le déclic de ce projet est venu après qu’il a suivi un documentaire dans lequel il a appris que son pays, la Côte d’Ivoire, exportait des tonnes de volaille chaque année.
Je me suis renseigné sur le marché. J’ai fait des recherches sur Internet. J’ai appris auprès de ceux qui le faisaient déjà. On me fait un devis de deux millions pour commencer. Je le réduis à 60.000 F CFA parce que j’ai compris qu’il fallait juste acheter un carton de poussins et trois sacs d’aliments. C’est comme ça que Volaille d’Or a commencé.
Ibrahim Ben Aziz Konaté
À 21 ans, Ben Aziz Konaté reçoit le prix de la “Business Plan Competition” décerné par le Patronat ivoirien sur 687 startups ivoiriennes. En 2020, l’entreprise Volaille d’Or du jeune ivoirien a enregistré plus de 300 millions FCFA de chiffre d’affaires.
Aujourd’hui, à 27 ans, Ben Aziz Konaté aspire devenir un milliardaire avant ses 30 ans et souhaite que son entreprise fasse partie du top 3 des entreprises de commercialisation de volailles en Côte d’Ivoire.
Ben Aziz Konaté a également remporté le :
- Prix national d’Excellence du meilleur Chef d’entreprise, catégorie jeune de Côte d’Ivoire
- Prix Tony Elumelu au Nigeria
- Prix du meilleur jeune entrepreneur africain à l’Anzisha Prize en Afrique du Sud
18. Cédric Atangana (Cameroun)
Cédric Antagana est un jeune entrepreneur camerounais qui a révolutionné le secteur du Mobile Money en Afrique. Alors qu’il était encore étudiant à Marseille en France, Cédric Antagana fonde We Cash Up en 2015. Avec peu de moyens à son actif, Cédric et son équipe ont réussi à s’imposer petit à petit.
En 2017, WeCashUp a été élue meilleure solution FinTech à l’AfricArena à Cape Town en Afrique du Sud.
L’application We Cash Up co-créée par Cédric Antagana est capable de gérer toutes vos transactions Mobile Money sans connexion internet. L’application permet à tous d’effectuer des achats en ligne et hors ligne avec le mobile sans toutefois avoir une carte bancaire.
En 2021, la finctech a cumulé un volume d’activité de 1,3 milliard FCFA via son application WeCashUp.
19. Yvon Koudam (Togo)
Fierté togolaise, Yvon Koudam est le fondateur de la startup Kondjigbalè. Diplômé d’un BTS en développement d’applications à l’Institut Polytechnique DEFITECH, Yvon Koudam est un entrepreneur spécialisé dans la transformation digitale des processus métiers.
Après avoir travaillé pendant 6 ans en tant qu’analyste programmeur, Yvon Koudam lance Kondjigbalè, une startup togolaise dont il est le CEO ainsi que le cofondateur.
Notre entreprise a pour objectif de faciliter le parcours de soins des patients en proposant une plateforme digitale, qui est en fait un espace de santé où toutes les informations médicales du patient sont centralisées.
Yvon Koudam, CEO de Kondjigbalè
Après 3 années de dur labeur, Yvon Koudam remporte plusieurs prix :
- 1er prix du concours « pitch your startup idea » du FENES et de l’ambassade de France au Togo
- 1er prix du concours Togo innovation challenge du ministère du Développement à la base et du PNUD
La 5ᵉ édition du concours Challenge App Afrique, organisée par RFI et France 24 va révéler la startup de Yvon Koudam au reste du monde. L’entreprise réussit à intégrer le Top 10 des lauréats de ce concours continental.
20. William Elong (Cameroun)
Ce serait un crime de terminer cette liste sans mentionner le jeune William Elong, le petit génie camerounais du drone. Le jeune entrepreneur a grandi au Cameroun, mais sera obligé de poursuivre ses études universitaires à cause des enjeux sécuritaires.
Plus jeune diplômé de l’École de guerre économique de Paris, William est le premier producteur de drones de son pays, le Cameroun. Âgé de 29 ans, William a créé 2 entreprises grâce à plusieurs levées de fonds.
Très prochainement, William Elong compte ouvrir une filière de son entreprise Will & Brothers consulting en France.
Au départ, notre vision était d’arriver par exemple à faire une usine de production de drones en Afrique. Et progressivement, l’évolution du marché nous a fait comprendre que ce n’était peut-être pas là la meilleure direction à prendre et qu’il fallait tout de suite se repositionner. Aujourd’hui, on a essayé de se développer sur la partie intelligence artificielle. Aujourd’hui, fabriquer un drone n’est plus un enjeu technique, le sujet aujourd’hui c’est quelles données vous pouvez collecter, comment vous pouvez l’exploiter.
William Elong
L’un des objectifs de William est de pousser ses algorithmes plus loin.
Il l’a si bien expliqué dans cette déclaration : “ce que je rêve de réussir à faire là, c’est un algorithme qui va simplifier la détection de cancer du sein. Les rares fois où je l’évoque, on me demande, mais c’est quoi le rapport entre les drones et le cancer du sein ? En fait, le rapport, c’est l’algorithme. Si votre algorithme arrive à distinguer l’image d’un chien et l’image d’un chat, en réalité, c’est la même mécanique derrière qu’il faut pour distinguer l’image d’une cellule saine et l’image d’une cellule malade. Mon objectif serait de réduire le temps par exemple des diagnostics de cette maladie-là“.
Source: marketing digital net
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