Entreprenariat- Top 20 des jeunes entrepreneurs africains francophones à suivre absolument en 2023

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La jeunesse du continent africain regorge de dynamisme, de talent et de créativité. Dans ce lot, plusieurs réussissent à se démarquer en mettant en place des solutions qui répondent au besoin de leur communauté africaine. Notre curiosité nous conduit aujourd’hui en Afrique francophone où nous vous dévoilons la crème des jeunes entrepreneurs africains inspirants.

Ces jeunes entrepreneurs africains francophones à suivre absolument en 2023

1. Thione Niang (Sénégal)

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Thione Niang est un jeune entrepreneur social né au Sénégal en 1978. À 22 ans, il part à l’aventure aux États-Unis où il débarque avec 22 dollars en poche. Après avoir cumulé plusieurs boulots, le jeune Sénégalais termine ses études et se lance dans le volontariat politique.

En 2006, il va rencontrer un jeune sénateur américain qui deviendra, plus tard, l’un des présidents américains les plus aimés par le monde. Ce dernier n’était que Barack Obama. Quelques mois plus tard, Thione Niang rejoint la campagne électorale du futur président américain.

En 2009, Barack Obama est élu président des États-Unis et Thione Niang est nommé président chargé des affaires internationales des jeunes démocrates.

L’ambition de celui que beaucoup surnomme l’entrepreneur social, va s’inspirer du “Yes, we can” du président américain et fonde la fondation “Give1Project“. Cette fondation est aujourd’hui présente dans une vingtaine de pays en Afrique et aide les jeunes à créer leur propre entreprise.

De retour au Sénégal en 2014, il lance Jeufzone. C’est une plateforme d’agrobusiness pour la production, la commercialisation, la distribution et la conservation des produits agricoles, avec une priorité donnée aux produits locaux. Tout récemment, Jeufzone a aussi été lancé au Togo en collaboration avec l’ex-international togolais, Emmanuel Adebayor.

Il est aussi à la tête de Akon Lighting Africa conçu avec le chanteur Akon, d’origine sénégalaise. Le projet vise à fournir l’électricité à 1 million de foyers en Afrique.

Quoi qu’on dise, Thione Niang a eu un parcours atypique digne d’un homme qui continue de se battre pour le bien-être de l’Afrique et surtout de la jeunesse africaine.

Il l’a si bien résumé dans son livre autobiographique “Mémoires d’un éternel optimiste”.

2. Fabrice Sawegnon (Côte d’Ivoire)

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Fils d’une mère secrétaire et d’un père architecte, Fabrice Sawegnon est né le 18 janvier 1978. Aujourd’hui, il est entrepreneur et PDG de l’agence de communication Voodoo Group.

En 1994, celui que l’on surnomme le jeune loup de la communication est nanti d’un diplôme en gestion et commerce de l’Institut National Supérieur de l’Enseignement Technique de Yamoussoukro.

La véritable carrière de l’un des magnats du média en Afrique de l’Ouest va commencer chez Metal Ivoire et Jal Afrique en tant que chef de produit. En 1995, il rejoint ensuite Panafcom Young & Rubicam, puis par la suite McCann-Erickson. Chez McCann-Erickson, il travaille en tant que directeur de clientèle en charge des marques (Coca-cola et Sprite) pour 21 pays d’Afrique.

En 1999, Fabrice Sawegnon se lance dans l’entrepreneuriat en créant l’agence de communication, Voodoo Communication à Abidjan en Côte d’Ivoire. Les services de Voodoo Communication sont la publicité, l’évènementiel et l’édition.

En 2003, il crée une régie publicitaire du nom d’Espace image régie qui deviendra Voodoo Média par la suite. En 2009, il crée la Société des Divertissements d’Abidjan qui gère des lieux de divertissement, l’organisation d’événements grand public et professionnels. Cette société lui permettra d’organiser le sommet UA-UE en 2017. Mais bien avant, il a été classé en 2015 parmi les 50 personnalités qui font la Côte d’Ivoire (Jeune Afrique).

Entrepreneur social, dans son élan d’aider les jeunes talents de la culture et du sport, il crée la fondation Voodo. Après un accord signé en 2017 avec le Groupe M6, il lance une chaîne de télévision, Life TV en 2019, l’une des meilleures chaînes Télé en ce moment en Côte d’Ivoire.

En janvier 2019, il rachète les parts de Vibe Radio Côte d’Ivoire et Vibe Radio Sénégal au groupe Lagardère. Outre la communication et les médias, Fabrice Sawegnon est un investisseur qui tire profits de l’immobilier, de l’hôtellerie et de la sécurité privée.

3. Fadima Diawara (Guinée)

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Fadima Diawara est la CEO de l’entreprise Kunfabo, la startup qui a créé le smartphone africain afin de faciliter la vie quotidienne des africains.

Avant de poursuivre ses études en Espagne, Fatima Diawara étudiait le droit à l’Université de Conakry. Le coup du sort va vouloir que ses études de droit en Guinée n’aient aucun avenir en Espagne.

Elle repart de zéro avec 2 années de formation en comptabilité et occupe plusieurs postes avant de démissionner en 2016.

Je voulais faire quelque chose d’utile, qui peut aider d’autres personnes, me lancer dans l’entrepreneuriat social.

La réponse de Fatima Diawara à un journaliste

Après sa démission, elle lance sur fonds propres avec l’aide des Business Angels, Kunfabo, sa marque de smartphone. Quel est donc l’objectif de Kunfabo ? Le smartphone africain a pour but de répondre aux besoins réels des populations africaines via ses applications.

Les applications installées sur le smartphone Kunfabo :

  • Find Me : une application de géolocalisation de structures de santé (hôpital, pharmacie) sur le continent africain
  • Afro Cook : une application de recettes africaines à la découverte de l’art culinaire des 54 pays d’Afrique
  • Dikalo : Le système de messagerie africain similaire à WhatsApp

Après 3 années de dur labeur, Kunfabo commercialise ses premiers smartphones en janvier 2020. Le succès de Kunfabo n’a pas tardé, poussant Fatima Diawara à signer un accord de distribution avec le géant sud-africain de la téléphonie mobile, MTN.

Quelques mois après, la jeune entrepreneuse guinéenne a réussi à lever 130 millions de FCFA, mais cette somme est loin de l’objectif de Fatima Diawara. En effet, elle veut construire ses propres usines de fabrication en Afrique, car pour le moment les smartphones Kunfabo sont fabriqués en Chine.

Mon objectif, c’est que jusqu’au fin fond de l’Afrique, tout le monde puisse avoir accès aux technologies. Il est très important que chacun puisse avoir accès à la localisation de points médicaux.

Fatima Diawara

Tout récemment, Fatima Diawara a été gratifiée du Prix Femmes de mérite 2022 dans la catégorie Innovation Digitale décernée par AMEEA (Association des femmes entrepreneures Europe Afrique) au Portugal.

4. Duplex Kamgang (Cameroun)

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Duplex Eric Kamgang est un entrepreneur camerounais dont la popularité est liée à son entreprise, Studely. Après son master à l’université catholique au Cameroun en 2009, il part pour la France, obtient un autre master avant de travailler chez Total ou encore EDF en 2012.

Avant de se rendre en France, il a été dans une situation pénible avec les démarches administratives lors de son inscription dans une école à Paris. Après ses expériences professionnelles en France, il décide de lancer l’entreprise Studely pour faciliter les formalités administratives aux étudiants africains désirant poursuivre eux aussi leurs études en France.

Studely accompagne les étudiants étrangers en leur facilitant les formalités bancaires telles que la justification de leurs ressources financières (communément appelée caution bancaire), la souscription aux assurances, la recherche de logement et l’ouverture d’un compte de paiement en France depuis leur pays d’origine.

Depuis sa création, l’entreprise a accompagné plus de 10 000 étudiants de 65 pays, plus de 70 millions d’euros de fonds d’étudiants gérés et 6 distinctions reçues en France et à l’international.

5. Maureen Ayité (Bénin)

Maureen Ayité est franco-béninoise et le principal visage de Nanawax. En 2008, elle quitte son pays pour étudier à Paris. Elle décide d’ouvrir un groupe Facebook où elle publie ses créations. Le succès va tout de suite frapper à sa porte.

Quatre ans plus tard, elle retourne au Bénin puis fonde Nanawax. Les créations et le talent de Maureen Ayité l’ont fait remarquer sur l’échiquier international. En 2015, elle est citée parmi les 30 talents d’avenir, bâtisseurs de l’Afrique francophone.

Inspirée du pagne WAX, du Bologan, des cultures africaines et occidentales, Maureen Ayité a pu créer un pagne propre à elle. Les créations de la franco-béninoise ont été portées par Flora Coquerel lors de l’élection Miss France 2016 et par l’artiste français Black M lors de la cérémonie des NRJ Music Awards toujours en 2016.

En 2019, Nanawax a occupé la 17ᵉ place dans le classement des marques préférées en Afrique.

6. Jil-Alexandre NDIA (Côte d’Ivoire)

En 1994, il obtient le baccalauréat au Lycée français Blaise Pascal d’Abidjan puis s’envole vers les États-Unis sur décision de ses parents. Très loin des parents, Jil va découvrir internet, un moyen qui va lui permettre de communiquer par mail avec ses amis Mohamed Kandé et Daniel Haoussa.

Passionné par l’informatique, un de ses professeurs va l’encourager à opter pour les systèmes d’information. C’est ainsi que son ami Daniel Haoussa et lui vont créer un site d’information ivoirien “abidjan.net”.

En 1997, il rentre en Côte d’Ivoire pour effectuer des stages chez Nestlé, Citybank et chez Cabinet Ernst and Young. Cependant, Jil-Alexandre N’DIA n’est pas passionné par les finances, ce pourquoi son père l’a envoyé aux États-Unis. À son retour, aux États-Unis, Jil opte pour la Gestion des Systèmes d’Informations.

En 1998, il obtient un diplôme en “Management and Information System”. Aussitôt, il décline un travail dans une société pétrolière à Houston.

En froid avec son père pour lui avoir désobéi, Jil mettra du temps pour convaincre ce dernier. Il rentrera de nouveau en Côte d’Ivoire en 2001, aux frais de son père. Soif d’ambition, Jil-Alexandre N’DIA profite de l’occasion pour explorer le terrain et montrer sa vision à son père. Le jeune entrepreneur ivoirien arrive à obtenir un stage de 3 mois à AVISO qui a voulu racheter le site Abidjan.net. Ne voulant pas se séparer de son œuvre, il leur propose un contrat de publicité.

Après il retourne aux USA pour retrouver son ami Daniel. En cette même année, il crée Weblogy, une agence digitale. Les deux jeunes ne s’arrêtent pas là. Ils lancent Job Afrique, un forum de compétences intellectuelles et de ressources humaines. Les succès s’enchainent, des clients comme la BAD (Banque Africaine de Développement) s’intéressent aux projets des deux jeunes.

Jil et Daniel vont se lancer dans le commerce en ligne avec “Cyber-Marchés”. Au début, ils commencent avec un vendeur ivoirien basé à Atlanta et par la suite, les ventes ont explosé. Toute l’Europe va être sous le coup du génie de Jil-Alexandre et de son ami Daniel.

Jil va plus tard rentrer définitivement en Côte d’Ivoire en 2015 pour se concentrer sur le site d’informations Abidjan.net et l’agence digitale.

7. Moulaye Tabouré (Mali)

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