Sur 6 458 entreprises ciblées, 2 316 ont fait faillite au Cameroun entre 2009 et 2016. Selon l’étude que vient de rendre publique l’Institut national de la statistique (INS), la quasi-totalité (environ 95%) ont arrêté leurs activités avant 2014. Les déterminants fondamentaux à ce phénomène sont, par ordre d’importance, la taille de l’entreprise, le diplôme du dirigeant (ou du principal promoteur) et la forme juridique de la société, souligne l’INS.
En effet, selon l’enquête, la taille de l’entreprise semble être la variable influençant le plus la mortalité desdites structures, le risque de disparition étant d’environ 20% pour la moyenne entreprise (ME), 31% pour une petite entreprise (PE) et 39% pour une très petite entreprise (TPE).
Les résultats obtenus par l’INS montrent également que, relativement à une entreprise dont le dirigeant est titulaire d’un Master ou d’un diplôme d’études approfondies, celles dirigées par un promoteur possédant un brevet de technicien supérieur (BTS) ou une licence, ont 7% de risques supplémentaires de cesser leurs activités. Le risque supplémentaire étant de 12% pour celles dont le dirigeant revendique le niveau du baccalauréat.
S’agissant de la forme juridique de l’entreprise, la même étude montre que relativement à une société anonyme à responsabilité limitée (SARL), une entreprise individuelle (EI) a 9% de chance de plus de cesser ses activités.
Il convient de préciser que les Petites et moyennes entreprises (PME) au Cameroun représentent plus de 90% du tissu économique du pays. D’après l’INS, elles contribuent à près de 35 % du produit intérieur brut (PIB) du pays. Selon plusieurs études, la durée de vie des PME excède rarement 10 ans, conjonctions de plusieurs facteurs, dont l’absence des financements bancaires pour consolider l’activité et le manque de moyens financiers.
« Le non-paiement de la dette intérieure impacte négativement les performances des entreprises camerounaises en général et les PME en particulier. Nous continuons à dialoguer avec l’État car nous pensons que c’est d’abord un problème de volonté politique et nous ne désespérons de le convaincre. Des PME prospères, c’est plus de croissance inclusive, plus de richesses pour le pays, plus de moyens pour l’État, et plus d’emplois pour les camerounais », confiait Protais Ayangma, président du regroupement patronal Ecam, dans une interview accordée en juin dernier à EcoMatin.
Source : www.camerou1.mywhc.ca
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