Au mois de juin dernier, le site français « Les Echos Capital Finance » a révélé que le Groupe français Castel, géant de l’industrie brassicole opérant en Afrique, a décidé de se délester de ses eaux minérales dans certains pays africains où il opère, et qu’il avait amorcé des discussions avec plusieurs investisseurs et industriels pour céder ses marques concernant notamment ses actifs ivoiriens et marocains. En Côte d’Ivoire précisément, des discussions étaient en cours pour les eaux ivoiriennes, regroupées dans la Société de limonaderies et de brasseries d’Afrique (Solibra). Nos confrères de « Les Echos capital finance » rapportaient alors que Castel a mandaté la banque d’affaires Enexus, spécialisée sur l’Afrique et basée à Paris pour mener l’opération de cession. Et que le fonds IDI Emerging Markets, associé à une société sénégalaise d’eau en bouteilles, Miya, avaient déjà exprimé leur intérêt. Le fondateur de Miya, Pierre-André Terisse, étant un ancien directeur des affaires financières (2008-2014) puis dirigeant Afrique (2015-2017) de Danone, une multinationale agro-alimentaire française.
Cependant, le Groupe Castel se serait rétracté et aurait mis en stand-by le projet de cession de son eau en Côte d’Ivoire, fait savoir le site d’informations « Jeune Afrique Business plus ». Selon ce media panafricain, il a décidé de réinvestir sur ce segment. L’une des raisons qui sous-tendait initialement ce projet de cession de Castel est qu’il voulait se concentrer sur des boissons avec un conditionnement en verre plutôt qu’en PET, pour ainsi valoriser ses verreries à l’instar de la Société camerounaise de verrerie (Socaver) au Cameroun.
Au Cameroun, le groupe opère à travers la Société des Eaux minérales du Cameroun (Semc), une des entités de sa filiale Société anonyme des brasseries du Cameroun (Sabc). Au plus fort de cette actualité concernant la vente des eaux africaines de Castel, EcoMatin avait contacté une source au sein de la Sabc, qui avait par ailleurs confirmé l’idée du projet, mais s’était voulue précautionneuse sur le cas de la Semc. Trois mois après, la même source a confirmé à notre journal que « la cession de l’eau n’est pas à l’ordre du jour au Cameroun ». Autrement dit, la Semc continue d’œuvrer pour la reconquête des parts de marché sur ce segment qui lui échappe depuis quelques années.
Jadis leader dans la production et la commercialisation des eaux minérales avec 65% des parts sur le marché camerounais, la Semc a chuté jusqu’à se retrouver à 20% au cours des dernières années, en raison d’insuffisances qu’elle peine à corriger. Au demeurant, le top-management sous l’égide de l’ancien directeur général sortant Emmanuel De Tailly, a implémenté de nouvelles stratégies marketing, qui ont permis à l’entreprise de récupérer au moins 40% de ses parts de marché avec son produit phare « Source Tangui ». Ledit marché reste dominé par le concurrent « Source du Pays » et son produit de référence « Supermont ».
Source : ecomatin
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