Il n’y a pas de fumée sans feu, comme il n’y a pas de Atos sans… La rumeur continue d’enfler autour du numéro un européen de la cybersécurité. Mercredi, le site spécialisé britannique Betaville – encore lui – évoquait une offre imminente de la part d’un mystérieux prétendant sur tout ou partie du capital du groupe dirigé par Rodolphe Blemer, en se passant de l’accord de ce dernier. L’article, à peine publié, a fait bondir l’action Atos de 4,8%. Elle a finalement terminé la séance en baisse. Jeudi, en revanche, l’envolée, qui a commencé en milieu d’après-midi, a tenu jusqu’à la clôture, le titre grimpant de 7,9% au fixing. Cette fois-ci, se cache non pas une rumeur mais une information parue sur le site de l’Autorité des marchés financiers (AMF). La banque suisse UBS a franchi en hausse, directement et indirectement, le seuil des 5% du capital et des droits de vote d’Atos, et détient très exactement 5,04%. Ce dépassement « résulte d’une acquisition d’actions Atos hors marché et d’une augmentation du nombre d’actions Atos détenues par assimilation », précise le document.
Bryan, Garnier & Co n’y croit pas
La rumeur sur un rachat de Atos n’est pas nouvelle. En février, le bruit courait déjà que le groupe d’électronique de défense Thales serait intéressé par la branche de cybersécurité. « Dans tous les cas, le prétendant devrait se dépêcher de se dévoiler et/ou patienter plusieurs semaines, le groupe tenant son CMD [journée investisseurs] le 14 juin à l’occasion duquel il présentera ses objectifs financiers à moyen terme », indique l’analyste du cabinet Invest Securities. Son confrère du cabinet Bryan, Garnier & Co ne croit pas à une telle opération : un rachat amical est peu probable car le chemin est long avant qu’Atos ne soit redressé. En outre, il ne voit pas la direction prendre la décision de vendre ses joyaux de la couronne, à savoir les activités Big Data & Services, car elle sera le principal moteur de croissance et de rentabilité au cours des deux prochaines années. Et qu’en pense l’Etat français ? Certes, il n’est pas au capital d’Atos, mais il ne peut pas se désintéresser du groupe, qui est impliqué dans des programmes de modernisation de l’armée française et dans les supercalculateurs. S’opposera-t-il à un démantèlement ? En tout cas, il gardera un œil sur le dossier.
Source : Investir.lesEchos
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