4 astuces pour protéger son identité en ligne

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Se créer un double numérique

Le meilleur moyen de rester anonyme sur Internet est de divulguer le moins d’informations possibles sur votre identité. Rien ne vous contraint, lorsque vous remplissez une fiche d’information sur un site de vente en ligne, un réseau social ou une plateforme de streaming, à remplir les champs non obligatoires.

Soyez créatif et construisez un avatar numérique ou n’écrivez rien. Evitez les adresses e-mail nominatives, composées de vos noms et prénoms. Si vous déposez une annonce en ligne dans le but de vendre un objet, masquez systématiquement votre numéro de téléphone et adresse mail. Sur les réseaux sociaux, réservez l’accès de vos contenus à votre cercle d’amis proches.

Supprimer l’historique

Autre étape essentielle pour protéger votre vie privée: la suppression de vos historiques de navigation, aussi bien sur vos ordinateurs et tablettes que sur votre smartphone. Une opération primordiale car lorsque l’on navigue sur Internet de nombreuses données sont conservées, parfois à notre insu: liste des fichiers téléchargés, mot de passe, éléments mis en cache ou encore cookies restant sur l’ordinateur… autant d’éléments qui seront ensuite traités par les sites et applications pour vous proposer de la publicité ciblée.

Toutefois le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) oblige les entreprises à vous informer de manière claire et précise sur ce qu’ils comptent faire vos données. Dès votre arrivée sur un site, une fenêtre s’affiche et vous pouvez refuser que vos datas soient collectées. Mais bien des internautes ne lisent pas les mentions affichées par les sites, d’où l’intérêt de nettoyer régulièrement son historique.

Des moteurs de recherche, comme Firefox, proposent des modes de navigation privée, effaçant automatiquement vos historiques et cookies dès que vous vous déconnectez. D’autres comme Qwant ou encore Duckduckgo s’engagent à ne pas tracer vos données personnelles et à protéger votre identité numérique.

Sur smartphone, songez également à désactiver l’historique de géolocalisation en vous rendant dans le tableau de bord de Google Map ou dans les paramètres de localisation de votre téléphone. Cela évitera à tout moment que l’on sache où vous êtes.

Investir dans des outils de protection

Enfin, pour protéger aussi bien votre identité numérique que vos logiciels, rien de mieux qu’un bon antivirus, un pare-feu efficace, et un VPN (Virtuel Private Network). Ce réseau virtuel privé sert à crypter l’ensemble de vos communications vers un autre destinataire. Ainsi, votre dresse IP, votre localisation ou vos navigations sur le web sont intraçables.

Parmi les VPN existants, on peut citer Panda Dome ou encore Secure VPN de chez Norton. Les tarifs de ce type de logiciel peuvent aller d’une dizaine à une vingtaine d’euros par mois et peuvent également être installés sur vos téléphones portables.

Connaître vos droits

Si avoir une bonne hygiène numérique est important, maitriser les notions de droit à l’image l’est tout autant. Vous pourrez ainsi vous opposer plus facilement si une photo de vous, prise à votre insu, est publiée sur le net.

Gardez à l’esprit que la loi vous autorise, depuis 2014 à demander l’effacement de tout contenus gênants vous concernant. Vous pouvez également exiger d’un site Internet, même Google, de mettre à jour des données sur vous que vous jugez obsolète, comme une pratique professionnelle. En cas de manquement à la loi, n’hésitez pas une seconde à porter plainte auprès de la Cnil.

Comment le RGPD protèges vos données

Entré en vigueur en 2018, le Règlement Générale sur la Protection des Données est le texte de référence en matière de protection de la vie privée numérique des Européens. Il encadre le traitement des données personnelles par les entreprises. Le consentement des personnes, quant à au traitement de leurs données, doit depuis être exprimé de manière explicite à travers des fenêtres où l’usager peut choisir de livrer ou non à un site Internet, ces informations personnelles (enregistrement de l’adresse IP…). Cette opération est couronnée de succès dès la première année. La Cnil enregistre pour l’année 2018 plus de 9.700 plaintes individuelles soit une hausse de 34% en 1 an. Une preuve que les particuliers se sont saisis du sujet. Dans toute l’Europe, plus de 95.000 plaintes ont été enregistrées en 8 mois. Pour les entreprises qui ne respecteraient pas le RGPD, les contraventions sont très lourdes. Le manquement aux principes du RGPD peut coûter jusqu’à 10 millions d’euros ou 2% du chiffre d’affaires. Si l’atteinte vise le droit des personnes, l’amende peut aller jusqu’à 20 millions d’euros ou 4 % du chiffre d’affaires.

Source: boursorama.com

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