Les banques africaines pourraient perdre entre 23 et 33% de leurs revenus uniquement sur la période 2019-2021, à cause de la crise sanitaire liée à la covid-19, indique une nouvelle analyse de McKinsey.
Ces pertes potentielles pourraient s’accompagner d’une baisse de 5 à 15% du rendement des capitaux propres (ROE) – le rendement qu’obtiennent les actionnaires en retour de leur investissement – en raison de la hausse des coûts du risque et de la réduction des marges.
Si grâce à l’intervention des gouvernements, l’impact de la crise a été moins grave sur les banques africaines que prévu, McKinsey estime que les prêteurs devront augmenter l’efficacité de leurs opérations d’au moins 20 à 25% pour rétablir les rendements.
Les prêteurs nigérians et marocains sont les plus indexés, contrairement à ceux d’Afrique du Sud et du Kenya qui ont anticipé de « façon agressive » sur la détérioration de leur portefeuille de crédits. Anticipation qui a, dans une certaine mesure, bonifié leurs résultats cette année.
« Il est probable que les banques au Maroc et au Nigeria devront peut-être augmenter encore les niveaux de provisionnement en 2021, car les provisions actuelles pour pertes sur prêts dans ces pays pourraient ne pas couvrir de manière adéquate l’augmentation prévue des créances douteuses.»
PME, consommateurs, digitalisation, technologies, innovations
Alors que les pays africains tentent de relancer leur économie, le cabinet américain de conseil en stratégie déclare qu’il est plus urgent pour les patrons des institutions bancaires de « prendre des mesures audacieuses pour gérer le risque et le capital, rationaliser les ressources et les coûts, et s’adapter à l’évolution des comportements des consommateurs » ; seul gage pour résister à cette tempête. Sans quoi, les banques africaines devraient s’attendre à perdre jusqu’à 48 milliards $ de revenus au cours des trois prochaines années, alerte McKinsey.
Le cabinet dresse une cartographie des attentes de l’économie vis-à-vis du secteur bancaire. « Les banques seront confrontées à des attentes croissantes de la part des régulateurs et des clients dans les mois à venir, dans deux domaines principaux ». Il s’agit du financement des PME et des consommateurs, et la digitalisation et l’exploitation des technologies pour réduire les coûts.
Source: agenceecofin.com
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