Le e-commerce est devenu un axe stratégique de développement pour les entreprises. © ST.art – stock.adobe.com
Pouvez-vous nous présenter en quelques mots votre parcours ?
Bonjour, je m’appelle Nicolas J. Chevalier et je suis le fondateur d’E-Commerce Nation. J’aime me définir en tant qu’explorateur du e-commerce au quotidien, puisque ce domaine évolue sans cesse chaque jour et qu’il faut rester en veille perpétuelle pour appréhender les nouveaux enjeux.
Depuis le début de ma carrière, je baigne dans le digital et je me suis passionné pour les évolutions du commerce électronique. Depuis mes 20 ans, j’aime créer des projets web. En 2012, j’ai décidé de rejoindre Rocket Internet en Allemagne (Zalando, eDarling, Groupon) et j’ai développé une startup de code promo sur le marché français : Global Saving Group. En 2015, je me suis lancé dans l’aventure entrepreneuriale avec E-Commerce Nation, afin de fonder la 1ère communauté e-commerce en Europe.
Aujourd’hui, E-Commerce Nation génère plus d’1 million d’euros, est présent sur les 5 tops marchés européens et compte 20 collaborateurs. En tant que formateur e-commerce, j’accompagne de nombreux professionnels au sein du programme E-Commerce Nation Academy. Notre mission est de guider les entreprises vers un e-commerce plus durable : plus respectueux de l’environnement et des enjeux actuels.
Quel impact la crise sanitaire a-t-elle eu sur le e-commerce ? Et quels sont les nouveaux défis à relever pour les sites marchands ?
La crise sanitaire a fait évoluer de nombreux comportements vers le monde du numérique. Que cela soit l’activité croissante des drives aux commandes en ligne sur des acteurs pure-players, le e-commerce n’est plus aujourd’hui un canal additionnel pour les entreprises, mais réellement un axe stratégique de développement. L’enjeu des structures les plus matures est notamment d’équilibrer leur part de chiffre d’affaires entre le physique et digital afin de réduire leurs risques économiques à terme.
Le e-commerce est aujourd’hui une activité qui se maintient très bien dans des contextes de crises sanitaires. Pour les plus petites entreprises, l’opportunité du e-commerce est accentuée par l’accès aux nombreuses plateformes en ligne (places de marché, réseaux sociaux, CMS SaaS entre autres). À la sortie de cette crise, je pense également que l’enjeu de développer un e-commerce plus vert, plus durable est devenu une réalité pour trouver un sens dans les modèles des entreprises.
Quelles sont les clés pour réussir sa stratégie e-commerce ?
Depuis 1 an, nous avons accompagné plus de 250 e-commerçants au sein de notre formation et nous observons clairement des modèles de réussite. On distingue deux axes : un axe opérationnel et un axe culturel.
Sur l’axe opérationnel : la première étape que l’on constate est d’avoir des objectifs clairs pour son entreprise. Ces objectifs sont généralement à 6 mois et 1 an bien définis en termes de trafic ou de chiffre d’affaires. À la suite de ces éléments, on peut derrière définir ses indicateurs clés pour atteindre ses objectifs comme son taux de conversion, son coût d’acquisition et ses leviers stratégiques. Parallèlement, la compréhension de son marché est aussi un élément de succès. Comprendre sa cible (son persona) et les tendances fortes de son secteur font que l’entreprise est en capacité d’anticiper des opportunités de croissance.
Sur l’axe culturel : on observe qu’une agilité des structures est nécessaire pour appréhender de nouvelles compétences. Se former régulièrement, tester des nouveaux outils, rencontrer ses pairs, faire une veille régulière, font partie des habitudes à intégrer à sa structure, afin de rester en mouvement pour répondre aux enjeux futurs.
Au final, les e-commerçants qui réussissent sont ceux qui arrivent à formuler un plan d’action clair sur 1 an avec les besoins en termes de compétences en face de leurs objectifs.
Quelles plateformes sociales sont devenues indispensables aujourd’hui lorsqu’on lance sa boutique en ligne, et pourquoi ?
Sur les marchés BtoC, des plateformes comme Instagram, Facebook et TikTok sont de puissants leviers pour de nombreux business. Cependant, il est important de prioriser son développement sur des axes précis pour ne pas s’éparpiller sur tous les leviers de communication. J’ai l’habitude de recommander d’analyser sa concurrence, afin d’identifier les plateformes les plus populaires chez ses concurrents. Inspirez-vous de ces bonnes pratiques et bénéficiez de la courbe d’apprentissage de vos concurrents. Aujourd’hui, l’ensemble des consommateurs souhaitent entrer en contact et développer des liens plus forts que simplement un lien commercial.
Quels sont les outils incontournables pour piloter son activité et gérer ses ventes en ligne ?
Je préconise 5 outils incontournables pour comprendre son activité en ligne. Ces outils disposent de fonctionnalités gratuites pour pouvoir accéder à des échantillons de données stratégiques pour la mise en place des stratégies e-commerce :
- Facebook Audience Insight, pour comprendre son marché et son persona,
- Similarweb, pour l’analyse concurrentiel des canaux web,
- SEMrush, pour l’analyse de trafic et la compréhension de son référencement et des publicités,
- HubSpot, pour la compréhension de votre audience et la personnalisation de l’expérience utilisateurs,
- AMZScout, pour analyser le pricing sur de nombreux produits sur Amazon (cela permet une étude tarifaire express même si vous ne vendez pas sur la plateforme).
La multiplication des outils proposés sur le marché ne représente-t-elle pas un risque de contre-productivité dans le développement de sa stratégie e-commerce ? Quel conseil donneriez-vous aux e-commerçants ?
Il faut d’abord savoir sélectionner des indicateurs clés pour son activité. La qualité plutôt que la quantité dans sa sélection. Il vaut mieux avoir 5 données pertinentes que 20 données. Par rapport à ces indicateurs, je vais pouvoir ensuite questionner sur les outils de reporting et opérationnel pour mener à bien mes objectifs. Par exemple, j’ai un objectif d’atteindre 10 000 visites via le SEO : je vais donc suivre à travers Google Analytics mon trafic et étudier avec SEMrush pour voir quelles sont les opportunités de contenus sur d’autres mots clés afin de gagner davantage de trafic.
Je recommande vraiment de sélectionner 5 objectifs chiffrés : 1 en termes de vente, 1 autre en conversion, en trafic, en acquisition de mails et enfin 1 objectif de panier d’achat, par exemple.
Quelles sont les tendances du e-commerce à suivre selon vous ?
Je pense que de nombreuses entreprises vont s’orienter sur le commerce électronique, donc le niveau d’expertise va sensiblement augmenter sur ces prochaines années. L’enjeu de la compétence et de la formation sera donc crucial. Aujourd’hui, l’aspect également du no-code et des plateformes SaaS permettent de démocratiser de plus en plus l’accès à la vente en ligne : cela va se répercuter sur la création de sites et la croissance fulgurante de nouveaux acteurs. J’ai vraiment hâte de voir comment le commerce électronique va évoluer et j’espère que la tendance du e-commerce durable sera partie intégrante de ces prochaines années. C’est notre conviction en tout cas au sein de la nation du e-commerce.
Source: Blog du moderateur
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