L’adoption des cryptomonnaies et de la blockchain continue de progresser rapidement en Afrique. Même si le continent n’occupe pas encore les premières places dans la mobilisation des ressources, les investissements au profit des entreprises du secteur s’accélèrent.
Les sociétés africaines spécialisées dans la blockchain et les cryptomonnaies ont reçu des investissements de capital-risque pour un montant global de 91 millions $, rien qu’au cours du premier trimestre 2022. L’information est contenue dans un rapport publié conjointement par le groupe bancaire sud-africain Standard Bank et Crypto Valley Venture Capital (CV VC), un capital-risqueur qui collabore avec le ministère suisse des Affaires économiques.
« Le continent africain possède la combinaison parfaite de facteurs contribuant à l’adoption de la technologie blockchain. Ce rapport démontre que l’Afrique n’est pas seulement un continent crypto mais aussi un moteur international dans l’utilisation de la blockchain comme une technologie transformatrice pour l’humanité », peut-on lire dans le document.
Si on y ajoute les 213 millions $ annoncés au cours du deuxième trimestre 2022 par Mara, Jambo, Kucoin et Afriex, le total des ressources déjà mobilisées (304 millions $) sur le continent pour le secteur représente plus de deux fois les 127 millions $ annoncés en 2021. Cette évolution des choses est en droite ligne avec le nouvel intérêt que portent les investisseurs pour des opportunités de la blockchain et des cryptomonnaies sur le continent.
Selon le rapport, l’absence d’un système financier légitime et l’importante proportion de personnes n’ayant pas accès aux services financiers sont une opportunité de poids pour le développement de la blockchain et de l’ensemble des services qui lui sont rattachés. CV VC, un des auteurs du document, prévoit d’ailleurs de lancer une initiative africaine, avec pour objectif de mettre en place un accélérateur qui investira sur 100 start-up africaines travaillant sur les cryptomonnaies ou la blockchain.
Le monde a été littéralement secoué lorsque la République centrafricaine, un des pays les plus pauvres économiquement au monde, a annoncé qu’elle adoptait le Bitcoin comme deuxième monnaie parallèle. Mais au-delà de cette annonce, l’adoption des bitcoins par les populations continue de progresser, avec pour beaucoup, l’espoir de réaliser d’importantes plus-values.
Pourtant, la progression du service et des investissements dans le secteur est assez disparate sur le continent. Le Kenya, le Nigeria, l’Afrique du Sud, le Ghana, le Congo et les Seychelles ont dominé la région, avec des deals à plus de 10 millions $. Malgré ce dynamisme, l’Afrique peine encore à jouer les premiers rôles sur le tableau mondial des financements au profit des cryptomonnaies, estimé en 2021 à 25,2 milliards $. Aussi, l’adoption officielle des cryptoactifs n’est pas uniforme. 6 pays ont légalisé les cryptomonnaies, 27 les interdisent, mais ne sanctionnent pas systématiquement, 4 se sont prononcés contre et 17 sont incertains.
Source : Agence Ecofin
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