Tech- Microsoft injecte encore « plusieurs milliards » dans OpenAI, le créateur de ChatGPT

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Microsoft continue de verser des milliards de dollars dans OpenAI, la pépite de l’intelligence artificielle à l’origine des outils ChatGPT et DALL-E. Le géant de la tech s’offre l’exclusivité sur des outils dont la popularité explose, tandis que la startup trouve un carburant nécessaire à la poursuite de ses recherches ambitieuses.

Ce n’était qu’une question de temps : Microsoft et l’entreprise spécialisée en intelligence artificielle OpenAI ont annoncé, ce lundi 23 janvier, l’extension de leur partenariat, démarré en 2019. Le nouvel accord s’étend sur plusieurs années et inclut « plusieurs milliards de dollars » d’investissements, indique le communiqué de Microsoft, sans donner plus de précisions.

Le géant de la tech garde ainsi l’exclusivité des outils d’OpenAI sur son cloud Azure. Autrement dit, il sera le seul -avec OpenAI- à commercialiser les utilisations du générateur d’image DALL-E, du générateur de texte GPT-3, ou encore du générateur de code Codex. Microsoft frappe donc un grand coup dans la course à l’intelligence artificielle et parvient même à inquiéter l’un de ses principaux concurrents, Google.

Microsoft bientôt actionnaire majoritaire d’OpenAI ?

Plus tôt dans le mois, les médias américains, citant des sources proches du dossier, chiffraient le nouvel investissement à plus de 10 milliards de dollars. Au bout d’un accord financier complexe, Microsoft récupérerait 49% du capital de la branche commerciale d’OpenAI tandis que l’entreprise-mère du même nom, qui œuvre sous le statut d’entreprise à but non-lucratif, ne garderait que 2%. Les 49% resteraient quant à eux aux mains des autres actionnaires, qui sont pour la plupart des grandes figures de la Silicon Valley comme Peter Thiel (PayPal, Palantir…), Reid Hoffman (LinkedIn), et des employés comme le CEO Sam Altman (ex-Y Combinator).

L’idylle entre OpenAI et Microsoft a commencé en 2019 avec un investissement de 1 milliard de dollars. Cette opération financière a ouvert la voie à la commercialisation des outils d’OpenAI, alors que l’entreprise créée quatre ans plus tôt ne se consacrait qu’à la recherche.

En 2021, Microsoft a remis au pot -pour un montant inconnu- et commencé l’intégration à son cloud Azure d’outils comme le puissant modèle de langage naturel GPT-3 -dont est issu ChatGPT, le chatbot surpuissant sur lequel sont braqués les projecteurs depuis novembre 2022.

Du carburant pour OpenAI

Ce partenariat est essentiel aux ambitions d’OpenAI, qui doit payer des chercheurs parmi les plus grosses pointures mondiales, et faire tourner des modèles d’intelligence artificielle très gourmands en capacité de calcul. D’après Fortune, l’entreprise aurait ainsi perdu plus de 500 millions de dollars rien qu’en 2022, et pour cause : elle n’enregistrait jusqu’ici pratiquement aucun revenu. Mais l’entreprise espère désormais réaliser 200 millions de dollars de chiffre d’affaires en 2023, notamment grâce à la commercialisation prochaine de ChatGPT, et à l’élargissement de son offre sur le cloud Azure.

Pour autant, l’investissement de Microsoft n’est pas que financier, il est aussi technologique : le géant de la tech construit des superordinateurs sur mesure pour qu’OpenAI entraîne ses intelligences artificielles de plusieurs milliards de paramètres sur des milliers de milliards de données.

Vers « l’intelligence artificielle générale » copie augmentée du cerveau humain

Pour rappel, OpenAI reste avant tout un organisme de recherche, qui vise à terme la création d’une intelligence artificielle générale (ou AGI en anglais) capable de répliquer le fonctionnement d’un cerveau humain, voire même d’en dépasser les capacités.

Si certains experts doutent qu’un tel objectif soit atteignable, il pousse l’entreprise à développer des modèles d’intelligence artificielle très ambitieux et gourmands en ressources. Résultat, l’appui d’un géant de l’informatique est rapidement devenu essentiel, et la déclinaison de ses travaux en outils commercialisables s’est faite plus par pragmatisme pour assurer sa survie que par réelle volonté initiale.

Source: la tribune

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